Politique

Malgré l'interdiction israélienne, Cheikh Ikrima Sabri, prédicateur d'Al-Aqsa, accède à la mosquée

- La police israélienne a tenté de l'empêcher d'accéder à la mosquée conformément à une décision d'éloignement pour une période d'une semaine.

Mourad Belhaj  | 24.01.2020 - Mıse À Jour : 25.01.2020
Malgré l'interdiction israélienne, Cheikh Ikrima Sabri, prédicateur d'Al-Aqsa, accède à la mosquée

Quds

AA - Jérusalem

Le Cheikh Ekrima Sabri, grand mufti de Jérusalem, a réussi, vendredi, à pénétrer dans la mosquée Al-Aqsa, en dépit d'une interdiction israélienne antérieure.

Cheikh Sabri est arrivé à la Porte des Lions (Bab Al-Asbat), du côté nord de la mosquée Al-Aqsa, accompagné d'un certain nombre de personnalités et d'avocats, mais la police israélienne à la porte extérieure a tenté de l'empêcher d'entrer.

Sabri avait mis Israël en garde, jeudi lors d'une conférence de presse, contre le ciblage de ce qu'il a décrit comme "les symboles religieux" dans la ville occupée.

"L'occupation israélienne porte atteinte à notre liberté d'expression en disant que nous déclenchons une incitation à l'occupation", a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : "Quand nous disons que la Bab Al-Rahma (Porte Dorée) fait partie intégrante de la mosquée Al-Aqsa, ils [les Israéliens] la considèrent comme une incitation".

Des personnalités politiques et religieuses de Jérusalem se sont réunies jeudi pour soutenir Sabri, qui a été interdit par les Israéliens de prier à la mosquée Al-Aqsa.

Les observateurs disent que les accusations israéliennes contre Sabri sont motivées politiquement, pour freiner l'activisme de l'homme qui vise à "dénoncer les violations israéliennes" dans la ville.

"Je leur ai dit [aux Israéliens] lors des enquêtes que notre position est claire, nous continuerons à défendre notre droit à Al-Aqsa", a-t-il affirmé.

Israël a occupé Jérusalem-Est, où se trouve la mosquée Al-Aqsa, pendant la guerre des six jours de 1967.

Dans un mouvement jamais reconnu par la communauté internationale, Israël a annexé toute la ville en 1980, la revendiquant comme la capitale "éternelle et indivise" auto-proclamée de l’Etat juif.

Sacrée pour les musulmans, les chrétiens et les juifs, Jérusalem abrite la mosquée Al-Aqsa, qui représente pour les musulmans le troisième site le plus sacré au monde.

Les Juifs appellent la région le "Mont du Temple", affirmant qu'elle était le site de deux temples juifs importants dans les temps anciens.

Le complexe comprend également l'église du Saint-Sépulcre, l'un des sites chrétiens les plus sacrés au monde.

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