Politique

La Libye appelle à soumettre la question des "charniers de Haftar" à Tarhouna à la CPI

- Onze charniers ont été découverts dans la ville de Tarhouna située à 90 Km au sud-est de la capitale Tripoli.

Mona Saanouni  | 14.06.2020 - Mıse À Jour : 15.06.2020
La Libye appelle à soumettre la question des "charniers de Haftar" à Tarhouna à la CPI

Libyan

AA / Walid Abdallah

Le gouvernement libyen a appelé, dimanche, le Conseil de sécurité de l’ONU, à assumer entièrement ses responsabilités, conformément à la charte onusienne, en transmettant la question des charniers découverts dans la ville de Tarhouna à la Cour Pénale Internationale (CPI).

C’est ce qui ressort d’un message adressé par le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Tahar Siala, au Conseil de sécurité, selon un communiqué mis en ligne par le département libyen des Affaires étrangères sur sa page Facebook.

« Le nombre de charniers, après les crimes perpétrés par les milices du général renégat Khalifa Haftar à Tarhouna s’élève désormais à 11. Certaines personnes ont été enterrées vivantes, dont des femmes et des enfants, dans une scène horrible, qui représente une honte pour l’Humanité », lit-on dans le message.

Avec l’appui de plusieurs pays arabes et européens, les milices de Haftar disputent au gouvernement libyen, internationalement reconnu, la légitimité et le pouvoir dans ce pays riche en pétrole.

Siala a appelé la CPI, qui siège à La Haye, à prendre les mesures nécessaires et urgentes pour diligenter une enquête sur les crimes de Haftar et de ses milices à Tarhouna et à déployer les efforts appropriés pour sanctionner devant la justice internationale les auteurs de ces crimes ainsi que les instigateurs.

Siala a mis l’accent dans son message sur l’impératif qu’il y a à ce que le Conseil de sécurité affiche, cette fois-ci une « position ferme » face aux crimes commis par les milices de Haftar à Tarhouna, qui sont assimilables à des crimes contre l’humanité, poursuit le communiqué.

Il a ajouté que le silence observé par le Conseil de sécurité face aux précédents appels lancés par le gouvernement libyen pour prendre une position ferme à l’égard de l’agression contre la capitale Tripoli (ouest) a abouti à ce que l’on constate aujourd’hui comme crimes et découverte de charniers à Tarhouna.

L’armée libyenne a réussi, le 4 juin courant, à libérer l’ensemble des régions que contrôlaient les milices de Haftar, à Tripoli siège du gouvernement.

Le lendemain, l’armée a libéré la ville de Tarhouna (90 km au sud-est de Tripoli), la ville de Béni Walid (180 Km au sud-est de la capitale) et les autres villes du littoral occidental ainsi que la base aérienne d’al-Wattiya et les localités d’al-Jabal al-Gharbi.

*Traduit de l'Arabe par Hatem Kattou

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