AA / Bagdad / Ali Jawad

L'Irak et la Lituanie ont discuté, dimanche, des moyens de mettre fin à la crise des migrants irakiens bloqués à la frontière entre la Biélorussie et la Lituanie.

Le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein a rencontré son homologue lituanien Gabrielius Landsbergis, arrivé dimanche à Bagdad.

"L'Irak a pu rapatrier 4 000 ressortissants irakiens, qui étaient bloqués à la frontière biélorusse avec la Lituanie et la Pologne", a déclaré Fouad Hussein lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de ses entretiens avec Landsbergis.

Il a indiqué qu'il y avait encore des migrants irakiens bloqués à la frontière, sans en donner le nombre exact.

"Ils seront volontairement rapatriés en Irak après leur accord", a ajouté le chef de la diplomatie irakienne.

Gabrielius Landsbergis a pour sa part déclaré que l'Irak était le premier pays à avoir interrompu ses liaisons aériennes avec la Biélorussie pour mettre fin à l'afflux de migrants à la frontière de l'UE.

Il a ajouté que ses entretiens en Irak ont également porté sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines.

Les pays de l'UE voisins de la Biélorussie - la Lituanie, la Lettonie et la Pologne - ont signalé depuis le mois d'août une augmentation spectaculaire du nombre de franchissements des frontières par des migrants irréguliers.

Plus de 8 000 personnes ont tenté d'entrer dans l'Union par la frontière entre celle-ci et la Biélorussie depuis le début de l'année en cours.

Selon l'UE, la Biélorussie tend la main aux voyageurs potentiels par le biais de canaux apparemment officiels, notamment des missions diplomatiques et des agences de voyage, et les encourage à se rendre en Biélorussie en leur offrant des visas. Ils seraient ensuite dirigés vers la frontière de l'UE.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj