Politique

L’UE appelle la France à ne pas violer « la liberté de la presse »

En réaction à l’article 24 du projet de loi « sécurité globale », controversé pour le motif qu’il viole la « liberté de la presse ».

Majdi Ismail  | 23.11.2020 - Mıse À Jour : 23.11.2020
L’UE appelle la France à ne pas violer « la liberté de la presse »

Brussels Hoofdstedelijk Gewest

AA/ Bruxelles

L’Union Européenne (UE) a exhorté, lundi, la France à assurer aux journalistes l’exercice de leurs fonctions en toute liberté, en temps de crise.

C’est ce qui ressort de la déclaration du porte-parole de la Commission européenne, Christian Wigand, en réponse à une question de la presse, sur l’article 24 du projet de loi « sécurité globale », controversé pour le motif qu’il viole « la liberté de la presse ».

« Garantir la sécurité des résidents dans les pays membres de l’UE, est l’une des priorités de la Commission européenne », a souligné Wigand.

Le porte-parole, a mis l’accent sur le fait qu’il était impératif de trouver un certain équilibre entre la sécurité publique et la liberté de la presse, la liberté d'expression et la liberté de réunion, lors de l'élaboration de lois de cette nature (en référence à la loi « sécurité globale »).

Wigand, a également déclaré qu’il ne souhaitait pas commenter ledit projet de loi, tout en insistant sur « la nécessité pour les journalistes, d’exercer leurs fonctions librement et en toute sécurité, en temps de crise ».

Il a dans ce sens fait part de la volonté de la Commission européenne, d’examiner de près si la dernière version de la loi « sécurité globale » en France, est conforme aux lois de l’UE, ou non.

L’article 24 du projet de loi en question, interdit la publication d’une photographie du visage ou de l'identité des membres des forces de sécurité en service.

Il prévoit également, une peine d'emprisonnement d'un an et une amende de 45 000 euros pour toute personne qui publie des photographies d’un policier ou d’un gendarme, montrant un « visage ou toute marque d’identification », dans l’exercice de ses fonctions, pour « lui infliger un préjudice physique ou psychologique ».

Vendredi, l’article 24 dudit projet de loi, a été adopté à l'Assemblée nationale, avec 146 voix pour et 24 voix contre, lors des séances d’examen du projet de loi, qui se déroulent depuis le 17 novembre.

Le projet de loi établit également un cadre pour l’utilisation de caméras de surveillance et de drones, dans la lutte contre le terrorisme et la surveillance des manifestations.

Si l’article 24 venait à être adopté au Sénat, il sera soumis ultérieurement, au vote au Parlement pour la dernière fois.

Le projet de loi a été présenté par le bloc « La République en Marche ». Il vise à élargir les pouvoirs de la police locale et à réglementer la sécurité privée, mais son article 24 est critiqué par les défenseurs des libertés.

Traduit de l’arabe par Majdi Ismail


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