Politique

Kaïs Saïed: La Tunisie n’est pas en isolement diplomatique et ma première visite à l’étranger est programmée en Algérie

Le Président tunisien a évoqué la possibilité d’un accord avec l’Algérie sur une initiative commune pour résoudre la crise libyenne, qui n’implique que les Libyens

1 23  | 31.01.2020 - Mıse À Jour : 01.02.2020
Kaïs Saïed: La Tunisie n’est pas en isolement diplomatique et ma première visite à l’étranger est programmée en Algérie

Tunisia

AA - Tunis - Cheima Mannai

Le président tunisien, Kaïs Saïed, a assuré que son pays n’est pas en isolement diplomatique et que la Tunisie est devenue une destination diplomatique depuis son accès au pouvoir.

Il a annoncé que sa première visite à l’étranger est programmée en Algérie, dimanche, et que la question libyenne sera, entre autres, à l’ordre du jour de cette visite.

C’est ce qui ressort d’une interview effectuée avec le président Saïed, jeudi, diffusée sur la chaîne de télévision officielle, après 100 jours de sa prise du pouvoir.

"Il y a un travail diplomatique énorme, qui n’est pas visible, mais, l’essentiel c’est de voir ses résultats", a indiqué Saïed.

"On n’est pas en isolement diplomatique", a-t-il assuré.

Quant à la non-participation à la conférence de Berlin, Saïed a expliqué que l’invitation a été reçue en retard et que "nous ne prenons pas le train en marche".

Le 19 janvier courant, la conférence internationale sur la Libye s’est tenue dans la capitale allemande Berlin, avec la participation de 12 pays et de 4 organisations internationales et régionales.

Le communiqué final de la conférence met l’accent, entre autres, sur la nécessité de respecter le cessez-le-feu, annoncé par une initiative turco-russe.

Saïed a indiqué, dans le même contexte, que la Tunisie sera présente dans toutes les réunions préparatoires, dorénavant, et non pas dans les conférences qui complètent les travaux déjà faits lors des préparations, car la Tunisie devrait être l’un des premiers pays concernés par la question.

Le président tunisien a ajouté, quant à sa visite en Algérie, que celle-ci s’est retardée en raison des élections algériennes tenues dernièrement et des négociations autour de la formation du gouvernement en Tunisie.

Et de poursuivre "j’irai en Algérie dimanche comme promis, car l’Algérie fait partie de nous".

Il a évoqué, dans le même ordre d’idées, la possibilité d’un accord avec l’Algérie autour d’une initiative commune pour résoudre la crise libyenne, qui n’implique que les Libyens « car nous sommes contre l’intervention militaire".

"L’approche algérienne est la même que l’approche tunisienne, c’est pour cette raison qu’on peut formuler une initiative commune", a souligné Saïed.

Il a assuré, quant à la crise libyenne, que la Tunisie est l’un des pays les plus touchés ainsi que l’Algérie et "on ne peut que se réunir autour d’une solution, dont l’acteur est le peuple libyen".

****Des complots pour entraver le processus en Tunisie

Kaïs Saïed a assuré l’existence de complots et de plans pour entraver le processus par lequel passe la Tunisie.

"Il existe des parties qui veulent entraver ce processus et d’autres qui ont des intérêts et des rapports avec d’autres pays", a-t-il précisé.

Et d’ajouter que "nous voulons être les maîtres dans notre pays" et que "les événements et les polémiques provoqués ont pour objectif de terroriser les Tunisiens".

Il convient de noter que les médias tunisiens se sont focalisés, récemment, sur les actes criminels, qui se sont multipliés par rapport aux chiffres enregistrés avant la révolution de janvier 2011.

Le président Saïed a rassuré les Tunisiens, indiquant qu’il tient à préserver la sécurité en Tunisie et que les forces sécuritaires et armées feront face à toutes les tentatives de terroriser les Tunisiens et ont la capacité de contrôler chaque recoin du pays.

Le président tunisien avait déclaré, à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la révolution, qu’il y a des complots contre le pays et que certaines parties provoquent les crises.

"Vous les connaissez par leurs noms et savez qui est derrière eux dans l’ombre, mais, ils n’auront jamais ce qu’ils veulent", avait-il indiqué s’adressant au public.

Sur le plan politique intérieur également, Saïed a considéré, lors de l’interview, que "certains cherchent à créer un conflit entre moi et le président du parlement, sauf que notre relation est régie par la constitution, que je respecte".

Le président tunisien a appelé, d’autre part, l’Etat à assumer ses responsabilités dans les secteurs publics de la Santé, de l’Education, de la Sécurité sociale et de l’Emploi.

Il a annoncé, dans ce contexte, qu’il est en train de préparer des projets de lois en rapport avec la loi électorale et des lois économiques et sociales.

"J’essaie de trouver les financements nécessaires pour résoudre le problème des jeunes" et "je suis en phase de préparation pour un projet de construction d’une cité médicale à Kairouan, qui renferme toutes les spécialités".

Concernant les informations sur la création d’un parti pour Saïed, ce dernier a assuré n’avoir absolument aucune intention de fonder un parti.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın