AA/Beyrouth / Wassim Seifeddine

Le Premier ministre libanais Saad Hariri a déclaré que les violations israéliennes quotidiennes de la souveraineté de son pays entravent la transition vers "un cessez-le-feu permanent" et ce lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson organisée jeudi au siège du gouvernement à Beyrouth.

"Israël doit cesser son discours incitant à l'escalade" a souligné Hariri.

Il a ajouté que "la frontière sud du Liban est la frontière la plus calme du Moyen-Orient", précisant qu'il a "sollicité l'aide de Tillerson pour que cela soit maintenu".

Hariri a appuyé, en s'adressant à Tillerson, le droit du Liban à explorer, exploiter et développer ses ressources naturelles dans ses eaux territoriales.

Hariri a noté que "la politique de dissociation est étroitement surveillée par toutes les institutions de l'Etat afin qu'elle soit mise en œuvre dans l'intérêt national du Liban et le maintien de relations favorables avec les pays arabes et la communauté internationale dans son ensemble.

Les composantes du gouvernement libanais se sont réunies fin 2017 pour réitérer leur engagement "dans la politique de dissociation à l'égard des conflits, guerres ou affaires intérieures des pays arabes dans le but de préserver les relations politiques et économiques du Liban avec ses frères arabes".

Et de poursuivre, concernant l'économie du pays, : "Nous avons convenu que le secteur bancaire restera la pierre angulaire de notre économie".
Hariri a affirmé que le secteur bancaire est "solide, sain, étroitement supervisé et est soumis aux lois et règlementations internationaux".

Tillerson est arrivé jeudi au Liban et a rencontré le président Michel Aoun, le président du Parlement, Nabih Berri, et le premier ministre, Saad Hariri.

Cette visite est la première pour un responsable américain depuis quatre ans. La dernière visite en date était celle effectuée par l'ancien diplomate américain, Jeffrey Feltman.

La visite de Tillerson intervient à un moment où la crise libano-israélienne, sur la question des frontières terrestres et maritimes, est montée d'un cran.

Au terme de cette visite éclaire qui a duré quelques heures seulement, Tillerson s'est envolé vers la Turquie pour ainsi clôturer sa visite au Moyen-Orient qui incluait également l'Egypte, la Jordanie et le Koweït.