Politique

Groupe de sécuritaires français armés interpellés à la frontière tuniso-libyenne: Paris s'explique

- Les matériels et équipements du détachement seront rapatriés vers la France dans les jours qui viennent

Mohammed Maher Ben Romdhane  | 19.04.2019 - Mıse À Jour : 19.04.2019
Groupe de sécuritaires français armés interpellés à la frontière tuniso-libyenne: Paris s'explique

Tunisia

AA - Tunis - Yosra Ouanes

Paris a présenté davantage d’éclaircissements quant à l’affaire du groupe de français armés interpellés par les autorités tunisiennes au niveau des frontières tuniso-libyennes et qui ont été contraints de remettre leurs armes aux autorités tunisiennes.

La France a, dès les premières révélations sur l’affaire, insisté sur le fait qu’il s’agissait de membres des forces de l’ordre françaises qui étaient chargés d’assurer la sécurité de l’ambassade de France à Tripoli. Des médias tunisiens ont affirmé de leur côté, qu’il s’agit d’un groupe de sécuritaires français qui conseillaient le général à la retraite Khalifa Haftar.

L’ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d’Arvor a déclaré dans la soirée de jeudi: "Alors que nos deux pays doivent faire face à de réels enjeux de sécurité, dans le contexte de la crise libyenne, un certain nombre d’allégations déplacées et de fausses informations ont nourri de vaines et absurdes polémiques."

Il a, ainsi, affirmé que comme l’a indiqué l’Ambassade de France en Tunisie dans son communiqué de presse du 15 avril 2019, un déplacement des membres du détachement qui assure la sécurité de l’ambassadrice de France pour la Libye à Tripoli s’est effectué par la route, dimanche 14 avril, en direction de Tunis. "L’évolution rapide de la situation en Libye a justifié l’organisation d’un pareil déplacement dans des délais contraints."

Olivier Poivre d’Arvor a ajouté que "ce détachement transportait des équipements adaptés à son rôle, à savoir assurer la sécurité personnelle de l’Ambassadrice et la sécurité physique des locaux où elle travaille à Tripoli". Il a, ainsi affirmé qu’il a "veillé à ce que la préparation de son déplacement s’effectue en étroite coordination et en toute transparence avec l’ensemble des autorités tunisiennes concernées". Les Ministères des Affaires étrangères, de la Défense nationale et de l’Intérieur tunisiens ont ainsi été formellement sollicités et informés à différents niveaux et en temps réel, a ajouté Poivre d’Arvor.

L’ambassadeur de France en Tunisie a déclaré, en ce sens, que les matériels et équipements du détachement vont être rapatriés vers la France dans les jours qui viennent.

Cette affaire a éveillé la question du soutien français à l’offensive des forces de Khalifa Haftar sur la capitale libyenne Tripoli. Le Gouvernement d’entente nationale bénéficiant de la reconnaissance internationale a ouvertement accusé Paris d’appuyer les manœuvres militaires de Haftar. Les forces de ce derniers ont, de leur côté, annoncé que "des avions amis" ont bombardé des positions sous contrôle du Gouvernement d’entente nationale.

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