AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore

La porte-parole du gouvernement français, Maud Bregeon, a écarté, samedi dans la soirée, l'hypothèse d’une démission du Premier ministre, en cas de rejet du budget de la Sécurité sociale, mardi.

« Cela ajouterait de la crise à la crise, de l'instabilité, et cela interromprait toutes les discussions budgétaires en cours », estime la porte-parole, dans un entretien accordé à La Tribune dimanche.

Pour Maud Bregeon, une démission de Sébastien Lecornu n'aurait pas de sens, expliquant : “sinon il aurait engagé la responsabilité du gouvernement” sur le texte avec l'article 49.3. “Le gouvernement aurait pu utiliser déjà par quatre fois le 49.3 et cela n’a pas été nécessaire”, martèle-t-elle.

Après l’adoption vendredi de la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale, l’Assemblée nationale doit se prononcer mardi sur l’ensemble du texte. De son côté, le projet de budget de l’État poursuit son examen au Sénat, où les sénateurs ont largement validé la section consacrée aux recettes et entament désormais l’étude du volet consacré aux dépenses.

Le vote prévu mardi sur le budget de la Sécurité sociale demeure très incertain, en raison de fortes divergences, y compris au sein de la coalition gouvernementale déjà fragile. La porte-parole affiche toutefois un optimisme sans faille: “On peut y arriver”, affirme Maud Bregeon, rappelant que c’était “le meilleur budget possible”.