France / Justice : l'influenceuse Mila condamnée pour "propos racistes"

– Devenue figure de l’extrême droite, Mila a écopé d'une amende de 2 000 euros avec sursis pour injure publique en raison de l’origine, de l’ethnie, de la nation, de la race ou de la religion, après un tweet diffusé en février 2024

AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore

La militante identitaire et influenceuse Mila O. a été condamnée mardi par le tribunal correctionnel de Lyon à 2 000 euros d’amende avec sursis pour injure publique en raison de l’origine, de l’ethnie, de la nation, de la race ou de la religion, après un tweet diffusé en février 2024. Elle devra également verser 1 000 euros à la Ligue des droits de l’Homme (LDH).

Son avocat, Me Robinson Barbier, a indiqué son intention de faire appel, dénonçant une « défaite pour la liberté d’expression ». De son côté, l’avocate du plaignant, Me Marine Martens, a salué le jugement, soulignant que « les propos étaient racistes et n’avaient pas à être tenus dans l’espace public ».

Le tweet incriminé affirmait notamment que « les familles maghrébines » présentaient des traits défavorables et ciblait les migrants, message supprimé dix minutes après sa publication. Mila O., 22 ans, a reconnu avoir été « maladroite » mais revendique « une liberté d’expression totale », regrettant seulement la forme de son message.

Devenue figure de l’extrême droite, Mila O. avait fait parler d’elle dès 2020 après des critiques sur l’islam qui lui avaient valu un harcèlement prolongé, la plaçant sous protection policière. Elle a depuis rejoint le collectif identitaire Némésis et participé aux universités d’été de Reconquête!.

Elle dispose désormais d’un mois pour interjeter appel de cette décision.