AA / Istanbul / Serap Dogansoy

Condamné lundi à quatre ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a annoncé mardi sa démission de ses mandats municipal et métropolitain, qu’il a formalisée dans une lettre adressée à la préfète de la Loire.

Dans ce courrier transmis à Muriel Nguyen, il indique « démissionner de (son) mandat municipal et de (son) mandat métropolitain ». Cette décision intervient alors que sa condamnation entraîne de facto la perte de ses fonctions électives. Lors du prononcé du jugement, la présidente du tribunal lui avait explicitement signifié qu’il ne pouvait « plus être maire de Saint-Étienne ».

La préfecture n’avait toutefois pas encore reçu le jugement du tribunal, document nécessaire à la rédaction de l’arrêté de démission d’office. Dans l’attente de cette transmission, l’élu a choisi de devancer la procédure en présentant lui-même sa démission. Celle-ci deviendra effective dès son acceptation par la préfète.

Gaël Perdriau, 53 ans, a été reconnu coupable de « chantage », « détournement de fonds publics » et « association de malfaiteurs » dans l’affaire dite de la sextape visant son ancien premier adjoint, Gilles Artigues. Il a également été condamné à 50 000 euros d’amende et fait l’objet d’un mandat de dépôt à effet différé, qui entraînera son incarcération dans les prochaines semaines. L’élu a annoncé son intention de faire appel.

Trois autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de quatre ans à un an de prison ferme, assorties d’inéligibilité et d’amendes. Les quatre condamnés devront verser solidairement des dommages et intérêts à Gilles Artigues et à plusieurs parties civiles.

La démission de Gaël Perdriau ouvre la voie à la désignation d’un nouveau maire lors du prochain conseil municipal prévu le 15 décembre, plusieurs élus étant évoqués pour lui succéder. Cette décision intervient à quelques mois des élections municipales de 2026.