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Erdogan: Les Etats-Unis ne se soucient guère des réfugiés

- "Les amis, tant qu'ils restent fidèles à cette amitié, nous leur ouvrons nos cœurs. Dans le cas contraire, nous ferons ce que nous avons fait jusqu'à présent", a insisté le président Recep Tayyip Erdogan, revenant sur la notion d'allié.

Mehmet Tosun, Ayvaz Çolakoğlu  | 22.02.2021 - Mıse À Jour : 23.02.2021
Erdogan: Les Etats-Unis ne se soucient guère des réfugiés

Ankara

AA / Izmir (Turquie)

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a assuré que les États-Unis ne soucient guère des réfugiés et qu’ils sont toujours avec les terroristes.

Erdogan a prononcé un discours lundi, au cours de la Conférence internationale sur les Réfugiés organisée à l'université Dokuzeylül d'Izmir.

Erdogan a assuré que toute l'humanité n'a pas été à la hauteur de la crise des réfugiés.

"L'humanité a redoublé non seulement en Méditerranée, mais aussi dans la mer Égée et à Meric (Edirne)", a lancé le chef de l'Etat turc avant d'ajouter :

"Ceux qui font la publicité des quelques centaines de réfugiés accueillis, ne prennent pas leurs responsabilités face à cette crise liée à la vie humaine."

Il a affirmé que dans cette région, les Etats-Unis ne sont guère guidés par l'intérêt des réfugiés.

"Eux ne se soucient nullement des réfugiés, mais visent autre chose. Ils sont toujours avec le terrorisme et les terroristes", a-t-il dit.

"Les amis, tant qu'ils restent fidèles à cette amitié, nous leur ouvrons nos cœurs. Dans le cas contraire, nous ferons ce que nous avons fait jusqu'à présent", a-t-il insisté revenant sur la notion d'allié.

Erdogan a fustigé l'hypocrisie des pays de l'Union Européenne (UE) face à la crise des réfugiés.

"Alors que des pays avec des moyens financiers beaucoup plus importants que nous regroupaient les réfugiés dans des camps de concentration, nous avons partagé notre pain avec ces gens. Alors que l'UE a soutenu la Grèce à hauteur de 3 milliards d'euros pour 100 mille réfugiés, elle ne s'est pas investie pour les 4 millions de réfugiés en Turquie", a-t-il fustigé.

Le leader turc a rappelé que la solution face à l'afflux de réfugier n'est pas d'ériger des murs.

"Ce qui s'est passé dans le contexte syrien nous a montré qu'élever des murs, cerner les frontières avec des barbelés, piquer les bateaux pneumatiques des migrants n'est pas le remède", a-t-il souligné.

Concernant la lutte contre le terrorisme, Erdogan a réaffirmé que l'Armée turque n'hésitera pas à frapper les terroristes qui présentent une menace là où ils se trouvent, faisant notamment référence à la Syrie.

"Tout comme nous avons détruit les nids de terroristes sans se soucier de personne, nous n'hésiterons pas à prendre des mesures dans d'autres régions si les attaques se poursuivent", a-t-il mis en garde.

Par ailleurs, il a jugé immoral pour les pays riches de favoriser la fuite des cerveaux dans les pays pauvres.

"Ce n'est pas moralement juste d'encourager la fuite des cerveaux des personnes qualifiées dans les pays sous-développés, formées avec des moyens limités et de fermer la porte aux nécessiteux", a-t-il conclu.






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