Türkİye, Politique

Erdogan appelle l'Union européenne à tenir ses promesses envers la Turquie

Le président turc : -"Ankara était et demeure toujours le membre le plus puissant de l'alliance occidentale, notamment au niveau de l'OTAN".

Mounir Bennour  | 22.11.2020 - Mıse À Jour : 22.11.2020
Erdogan appelle l'Union européenne à tenir ses promesses envers la Turquie

Istanbul

AA/Istanbul

Dans un appel adressé à l'Union européenne (UE), le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exhorté les Européens à tenir les promesses faites à la Turquie afin d'établir une coopération plus étroite et plus fructueuse.

Ces propos ont été tenus lors d'une allocution prononcée par Erdogan via vidéoconférence, dimanche, avec les participants des congrès régionaux organisés par les branches de l'AKP dans plusieurs provinces turques.

Le président turc a précisé que « l'Empire ottoman a une histoire en Europe longue de 600 ans, et que la Turquie se considère également comme partie intégrante de l'Europe moderne ».

Il a d’ailleurs expliqué que « la Turquie était et demeure toujours le membre le plus puissant de l'alliance occidentale, en particulier au niveau de l'OTAN ».

Erdogan a déclaré que son pays « a toujours préféré l'Occident dans divers domaines, de la défense au commerce, à moins que les Occidentaux ne l'obligent à rechercher d'autres alternatives ».

Il a souligné que "cela ne signifie pas pour autant que la Turquie accepterait de subir des attaques flagrantes et de faire l’objet d’une politique des deux poids deux mesures, dirigée contre le pays et son peuple sous divers prétextes".

Erdogan s'est dit convaincu qu'il n'y a aucun problème avec un pays ou une institution qui ne puisse être résolu par la politique, le dialogue ou la négociation ».

Et le président turc de poursuivre en s'adressant à l'Union européenne : « Tenez les promesses que vous avez faites à notre pays, à commencer par l'adhésion à part entière à l’Union et jusqu'au dossier des réfugiés, afin d’établir conjointement une coopération plus étroite et plus fructueuse ».

Il a d’ailleurs ajouté : « Nous exprimons le même souhait pour nos relations avec nos alliés américains également ».

« Nous pensons qu'il y a beaucoup de travail, qui pourrait être fait sur les plans régional et mondial avec les Etats-Unis, qui soit respectueux des préoccupations de la Turquie concernant la sécurité de ses frontières et ses besoins en matière de défense », a-t-il martelé.

Il a également affirmé « qu'il existe un grand potentiel de coopération avec les pays asiatiques et africains, et plus particulièrement avec les républiques turcophones, la Russie et les pays du Golfe ».

Erdogan a fait savoir que : « La Turquie disposait d’une vision large et voudrait qu’on abandonne les diverses tentatives de la confiner dans un rôle étroit sous le prétexte de certaines règles qui ne sont même pas respectées par ceux qui les prêchent ».

Il a aussi précisé que : « La Turquie n'a aucun problème avec les droits, les intérêts et l'unité de n'importe quel pays du monde. Bien au contraire, elle œuvre toujours conformément à ces principes ».

Il a souligné que «les partis hostiles à la Turquie se rangent soit du côté des organisations terroristes, soit des putschistes ou encore des régimes totalitaires ».

« Si dénoncer les efforts de pérennisation du colonialisme et l'injustice à notre époque est un péché, alors oui, nous sommes coupables », a-t-il renchéri.

Dans la même lancée, il a ajouté : « Si se tenir aux côtés des opprimés et des oppressés, faire entendre leur voix au monde et protéger leurs droits sur le terrain est un péché, alors oui, nous sommes coupables ».

Et de poursuivre : « Si la recherche de la justice, de la liberté et d’un avenir radieux pour tous est un péché, alors oui, nous sommes coupables ».

*Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.


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