AA / Tripoli / Moataz Wanis

Le chef du gouvernement libyen d'union nationale, Abdul Hamid Dbeibeh, a appelé à la réouverture aux voyageurs d'un poste frontalier entre son pays et l'Algérie, resté fermé pendant 8 ans, alors qu'il est ouvert aux échanges commerciaux depuis près d'un an.

C'est ce qui ressort de la réunion qu'a tenue Dbeibeh, dimanche, avec les responsables des services des douanes et de la sécurité dans la ville libyenne de Ghadamès, indique un communiqué.

Celui-ci précise qu'en marge de la réunion du cabinet tenue dans la ville de Ghadamès (jeudi), "Dbeibeh a visité le poste frontalier de Ghadamès/Al-Dabdab".

La fermeture du poste frontalier de Ghadamès / Al-Dabdab a eu lieu en mai 2014, en raison de l'escalade des combats en Libye, selon les autorités algériennes, qui à l'époque avaient également fermé leurs postes frontaliers avec la Tunisie.

Le même communiqué précise que Dbeibeh "a visité le centre douanier de Ghadamès et a tenu une réunion avec les services de sécurité, au cours de laquelle il a souligné que le poste frontalier devait désormais être ouvert au trafic de voyageurs, après avoir été ouvert aux échanges commerciaux".

Il a également souligné "l'importance stratégique de ce point de passage pour l'Etat libyen, ainsi que l’importance de la communication directe avec l'Algérie sœur à travers un point de passage commun".

En mai 2022, les autorités algériennes ont décidé de rouvrir le point de passage à des fins commerciales et d'autoriser les opérations d'exportation entre les deux pays, tout en le maintenant fermé au trafic de voyageurs.

Depuis lors, les autorités libyennes et algériennes mènent des travaux d'aménagement du passage de part et d'autre de la frontière, et l'Algérie a formé des commissions de travail mixtes avec la Libye pour discuter des obstacles à la réouverture du passage aux voyageurs, sans que ces obstacles soient précisés.

Outre le poste d'Al-Dabdab, il existe également deux autres postes frontaliers de moindre importance reliant les deux pays, à savoir "Tin Al-Koum" et "Tarat", fermés depuis 2011, après le déclenchement des manifestations en Libye qui ont renversé le régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi.

En 2015, l'Algérie a autorisé les Libyens vivant dans les zones frontalières à entrer sur son territoire aux seules fins de consultations médicales, d'échanges commerciaux ou de visites familiales.

*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj