Politique

Crise des Rohingyas: Un réseau humanitaire dénonce l'inaction internationale

- Burma Human Rights Network, une association basée au Royaume-Uni, estime que le monde ne prend pas de mesures concrètes contre le Myanmar

Dildar Baykan  | 08.05.2018 - Mıse À Jour : 08.05.2018
Crise des Rohingyas: Un réseau humanitaire dénonce l'inaction internationale

Ankara

AA / Ankara / Dildar Baykan

"Le monde ne parvient pas à prendre des mesures concrètes pour faire face au génocide des musulmans Rohingyas au Myanmar", a déclaré lundi le chef de Burma Human Rights Network, une association basée au Royaume-Uni.

"La communauté internationale ne prend pas des mesures concrètes contre le gouvernement du Myanmar et son armée qui persécute les musulmans d'Arakan. Cela les encourage à créer plus de problèmes et attaquer les gens", a indiqué Kyaw Win, le chef de l’association à Anadolu, dans un entretien téléphonique alors qu'il était à Istanbul pour assister à une conférence.

L’activiste a également accusé l'ONU de ne pas vouloir prendre des mesures contre un "génocide visible", bien que des délégations du Conseil de sécurité de l'ONU aient visité l'État d’Arakan, le site principal des persécutions.

"Le Conseil de sécurité de l'ONU est divisé sur la décision de faire comparaître le gouvernement du Myanmar devant la Cour pénale internationale", a-t-il indiqué.

Win a ajouté que la persécution des musulmans Rohingyas, qui a commencé par des bouddhistes, a connu l’implication d’autres personnes issues d’autres confessions.

Il a également remercié le peuple et le gouvernement turcs pour s'être tenus aux côtés des Rohingyas en cette "période terrible".

Au sujet des réfugiés Rohingyas au Bangladesh, Win a averti que la saison de la mousson menacerait la santé et la sécurité de quelque 200 mille réfugiés.

La Turquie a été à l'avant-garde de l'aide aux réfugiés Rohingyas, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a soulevé la question à l'ONU.

Depuis le 25 août 2017, quelque 750 mille Rohingyas, des enfants et des femmes pour la plupart, ont fui le Myanmar lorsque les forces armées du Myanmar ont lancé une répression contre la minorité musulmane, selon Amnesty International.

Au moins 9 mille Rohingyas ont été tués dans l'Etat d’Arakan entre le 25 août et le 24 septembre 2017, selon Médecins sans frontières.

L'ONU a documenté des viols collectifs de masse, des meurtres - y compris sur des nourrissons et de jeunes enfants -, des passages à tabac brutaux et des disparitions commises par les forces de sécurité birmanes. Dans un rapport, les enquêteurs de l'ONU ont déclaré que de telles violations ont pu constituer "des crimes contre l'humanité".

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