Politique, Économie, Afrique

BAD: la CEDEAO réaffirme sa "confiance" envers Akinwumi Adesina

-Akinwumi Adesina est accusé de prévarication par un groupe de lanceurs d'alerte.

Nadia Chahed  | 05.06.2020 - Mıse À Jour : 05.06.2020
BAD: la CEDEAO réaffirme sa "confiance" envers  Akinwumi Adesina

Abidjan

AA/Abidjan/Fulbert Yao

Les chefs d’Etat et de gouvernement des 15 pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont réaffirmé, leur "entière confiance" envers le président de la Banque Africaine de Développement (BAD) Akinwumi Adesina, accusé de prévarication par un groupe de lanceurs d'alerte.

"Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO réaffirment leur entière confiance au leadership au Dr Akinwumi Adesina à la tête de la Banque Africaine de développement. Ils renouvellent leur soutien collectif à sa réélection pour un deuxième mandat à la présidence de la Banque", indiquent les chefs d'Etats et de gouvernement dans une déclaration signée par le président de la conférence, le chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou.

Les chefs d’Etat et de gouvernement saluent dans le même texte "les excellentes réalisations de la Banque Africaine de Développement sous la direction du Dr Dr Akinwumi Adesina ", estimant qu’il a "davantage renforcé et accéléré le développement de l’institution".

La Banque Africaine de développent avait annoncé jeudi qu’elle va autoriser une "revue indépendante" du rapport sur les accusations de prévarication visant son président, le Nigérian Akinwumi Adesina.

Cette décision a été annoncée au terme de la réunion du bureau du conseil des gouverneurs de la Banque Africaine de Développement (BAD), jeudi à Abidjan.

La BAD staisfait, ainsi, du moins partiellement la demande de Washington d'ouvrir une "enquête indépendante" sur les accusations visant Adesina.

L’affaire mettant en cause l'impartialité du président de la BAD a commencé en janvier, mais n’a été dévoilée publiquement qu’en avril.

Un groupe de "lanceurs d’alerte" anonymes se présentant comme des "employés préoccupés de la BAD " avait dressé un réquisitoire contre le président dans un document d’une quinzaine de pages détaillant de multiples accusations contre Adesina.

Ils lui reprochent, notamment, son favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians, et d’avoir nommé ou promu des personnes soupçonnées ou reconnues coupables de fraudes ou de corruption.

Des accusations réfutées en bloc par Adesina, par ailleurs, seul candidat à sa réélection pour un nouveau mandat.

Le Secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, avait dans une lettre adressée à l'institution financière africaine le 22 mai, demandé une enquête indépendante sur les allégations visant Akinwumi Adesina.


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