AA / Yémen

Les forces émiraties se sont retirées, ce mardi, du camp "Al-Alam" dans le gouvernorat de Chabwa, dans l'est du Yémen, au terme des accords antérieurs conclus avec les forces gouvernementales, et grâce à une médiation saoudienne, selon une source locale.

La source, qui exerce ses activités dans le bureau du gouverneur de Chabwa, et qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré que “les forces émiraties stationnées dans le camp d'Al-Alam à proximité des installations pétrolières de l'est de Chabwa, se sont retirées dans le cadre d'accords antérieurs conclus avec le l'autorité locale et la partie saoudienne".

Et d’ajouter que "les forces émiraties se sont dirigées vers le point de passage saoudien d'Al-Wadeah dans le cadre de leur retrait définitif des territoires yéménites".

La source a souligné qu'"il est prévu que les autres forces émiraties, stationnées dans l'installation pétrolière de Bal’ha, dans le district d'Ataq (Chabwa), feront leur retrait dans les prochains jours".

Les autorités de Chabwa avaient accusé les forces des Émirats arabes unis, qui contrôlent le camp "Al-Alam" et l'installation "Bal’haf", d'empêcher l'exportation du pétrole depuis l'installation, ce qui a encore aggravé la situation économique au Yémen.

En juillet dernier, les forces gouvernementales yéménites ont assiégé l'installation "Bal’haf" et le camp "Al-Alam" et ont demandé aux forces émiraties de se retirer. Avant le déclenchement des combats entre les deux parties, l'Arabie saoudite est intervenue et a conclu un accord entre les deux parties, stipulant le retrait des forces d'Abou Dhabi, 3 mois plus tard, c'est-à-dire en octobre.

Il n'a pas été possible dans l'immédiat d'obtenir un commentaire de la partie émiratie concernant ces accusations.

Le Yémen est le théâtre d'une guerre depuis plus de 7 ans, qui a coûté la vie à 233 000 personnes, selon les chiffres de l'ONU. Depuis 2015, une Coalition arabe, dirigée par l'Arabie saoudite mène des opérations militaires en soutien aux forces gouvernementales, face aux Houthis soutenus par l'Iran, qui contrôlent plusieurs gouvernorats, dont la capitale, Sanaa, depuis 2014.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.