AA / Washington / Michael Hernandez

La Russie prévoit de faire porter à l'Ukraine la responsabilité de l'explosion meurtrière d'une prison qui a tué plus de 50 prisonniers de guerre ukrainiens, a déclaré, jeudi, la Maison Blanche.

"Nous pensons que les responsables russes prévoient de falsifier des preuves afin de faire porter à l'Ukraine la responsabilité de l'attaque de la prison d'Olenivka le 29 juillet", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby.

Selon lui, Moscou déploie de gros efforts "en prévision de la visite de journalistes et d'enquêteurs potentiels sur le site de l'attaque".

La plupart des personnes tuées dans l'attaque ont été capturées à l'usine sidérurgique Azovstal de Marioupol, qui est tombée aux mains de la Russie après un siège prolongé, selon le ministère russe de la Défense.

Le Kremlin a affirmé que l'attaque avait été perpétrée par un tir de missile provenant d'un lance-roquettes multiples à longue portée HIMARS (High Mobility Artillery Rocket Systems) fourni par les États-Unis, une accusation fermement démentie par Kiev, qui affirme que les preuves photographiques indiquent qu'une bombe a été utilisée pour détruire le bâtiment.

Kiev affirme que la Russie a fait sauter l'installation pour dissimuler des preuves de crimes de guerre, notamment des actes de torture et des exécutions.

Selon John Kirby, les États-Unis pensent que la Russie cherche à placer des preuves sur le site de l'explosion pour faire croire que les HIMARS ukrainiens "sont en cause".

"Il s'agit d'une autre manœuvre courante de la Russie consistant à accuser les autres de ce qu'elle a elle-même fait. Je ne suis pas criminologue, mais je pense qu'on ne fabrique pas de preuves à moins d'essayer de faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre", a-t-il déclaré.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj