Washington impose de nouvelles sanctions à Cuba

- Des sanctions imposées à des hauts responsables cubains et à leurs « complices », en raison de leur « brutalité envers le peuple cubain », déclare le secrétaire d’État américain, Marco Rubio

AA/İstanbul/ Fatma Zehra Solmaz

Les États-Unis ont imposé des sanctions au président cubain Miguel Diaz-Canel et à d'autres hauts responsables pour violations des droits humains, tout en annonçant des restrictions de visas, à l’occasion de l’anniversaire des plus importantes manifestations antigouvernementales depuis des décennies.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré vendredi sur X que le Département d’État allait « restreindre l’octroi de visas aux figures du régime cubain », en nommant le président Diaz-Canel, le ministre de la Défense Alvaro Lopez Miera, le ministre de l’Intérieur Lazaro Alberto Alvarez Casas, ainsi que leurs « complices », en raison de leur « rôle dans la brutalité du régime cubain envers son peuple ».

Rubio a précisé que l’hôtel Torre K, situé à La Havane, avait été ajouté à la liste des établissements interdits afin d’« empêcher que les dollars américains financent la répression du régime cubain ».

Le gouvernement cubain a présenté la tour Torre K comme un symbole de modernisation, mais a essuyé de vives critiques pour ses investissements dans des hôtels de luxe alors que le pays traverse une grave crise économique.

« Les États-Unis continueront à défendre les droits humains et les libertés fondamentales du peuple cubain et à rappeler qu’aucun régime dictatorial et illégitime n’est le bienvenu dans notre hémisphère », indique un communiqué relayé par ABC News.

Le communiqué ajoute que dix autres « propriétés liées au régime » ont été ajoutées à la liste des hébergements interdits par le Département d’État américain.

« Tandis que le peuple cubain souffre de pénuries de nourriture, d’eau, de médicaments et d’électricité, le régime dépense sans compter pour ses privilégiés », a déclaré Rubio.

Peu après l’annonce, Johana Tablada, directrice adjointe des affaires américaines au ministère cubain des Affaires étrangères, a répliqué sur X, qualifiant Rubio de « défenseur du génocide, des prisons et des expulsions de masse ».

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir