AA / Washington / Michael Hernandez
Le président américain Donald Trump a confirmé mercredi que son administration avait saisi un pétrolier au large du Venezuela, alors que les tensions avec le président Nicolás Maduro continuent de s’intensifier.
« Nous venons de saisir un pétrolier au large du Venezuela ; un grand pétrolier, très grand, le plus grand jamais saisi, en réalité. Et d’autres choses sont en cours », a-t-il déclaré aux journalistes à la Maison-Blanche, affirmant qu’il avait été intercepté « pour une très bonne raison ».
Le président a refusé de fournir davantage de détails, précisant que des responsables informeraient les journalistes plus tard dans la journée sur ce qui s’est passé.
Interrogé sur le sort de la cargaison du pétrolier, Trump a répondu : « Nous la gardons, je suppose. »
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil, a déclaré dans un communiqué que son pays « condamne fermement ce qui constitue un acte flagrant de vol et de piraterie internationale, annoncé publiquement par le président des États-Unis ».
Il a affirmé qu’il ne s’agissait pas du premier incident de ce type et a accusé l’administration Trump de mener un plan délibéré visant à s’emparer des ressources énergétiques du Venezuela, rappelant que Trump « a déclaré ouvertement lors de sa campagne de 2024 que son objectif avait toujours été de prendre le pétrole du Venezuela sans rien payer en retour ».
Cette décision devrait encore accroître les tensions avec Caracas, alors que Trump continue de demander la démission de Maduro, estimant que toutes les options, y compris la force militaire, restent envisageables au milieu d’un vaste déploiement de forces dans la région.
Les États-Unis ont déjà mené 22 frappes connues contre des navires en mer accusés de « narcoterrorisme », tuant 87 personnes depuis le début des attaques dans la mer des Caraïbes et l’océan Pacifique oriental début septembre.
Trump a indiqué qu’il cherchait désormais à étendre cette campagne pour inclure des frappes terrestres contre des trafiquants de drogue présumés au Venezuela et au-delà.
La procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, a déclaré que le FBI, l’agence Homeland Security Investigations (HSI) et les garde-côtes américains, avec le soutien du département de la Défense, avaient exécuté mercredi un mandat de saisie visant un pétrolier transportant du pétrole soumis à sanctions en provenance du Venezuela et de l’Iran.
« Depuis plusieurs années, ce pétrolier est sanctionné par les États-Unis en raison de son implication dans un réseau illicite de transport de pétrole soutenant des organisations terroristes étrangères », a indiqué Bondi dans un message publié sur la plateforme sociale de la société X, basée aux États-Unis.
La saisie a eu lieu au large du Venezuela et a été réalisée « en toute sécurité », a-t-elle précisé.
* Traduit de l'anglais par Seyma Erkul Dayanc