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Syrie: Une centaine de terroristes libérés après une attaque de Daech contre une prison sous la férule du PKK/YPG

- L'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme dresse un bilan provisoire de 67 morts, dans une série d'attaques qui semblent être coordonnées entre l'intérieur et l'extérieur de la prison de Ghwayran.

Majdi Ismail  | 22.01.2022 - Mıse À Jour : 22.01.2022
Syrie: Une centaine de terroristes libérés après une attaque de Daech contre une prison sous la férule du PKK/YPG

France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Une centaine de terroristes de Daech se sont évadés, vendredi, d'une prison contrôlée par le PKK/YPG dans le nord de la Syrie, selon des sources concordantes.

Au moins 23 membres des « forces de sécurité », 39 détenus et 5 civils ont été tués à la suite d'une série d'attaques menées par le groupe armé terroriste Daech contre la prison de Ghwayran, dans la ville de Hassaké, selon le dernier bilan provisoire établi par l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme (OSDH).

Des centaines de terroristes de Daech ont pris le contrôle de la prison du nord syrien après avoir saisi des armes et des munitions appartenant au PKK/YPG, selon ces mêmes sources.

Les combats se poursuivaient, vendredi soir, à l'intérieur et à l'extérieur de la prison où sont détenus environ 3 500 membres de la nébuleuse terroriste Daech.

Bien que les YPG affirment avoir repris 89 détenus, l'OSDH faisait état, vendredi soir, de plusieurs dizaines de terroristes de Daech disparus des radars.

« Les forces militaires poursuivent leurs tentatives pour reprendre le contrôle de la prison, alors que des opérations de ratissage sont en cours dans les environs de la prison et dans les localités de Ghwayran et d'Al-Zouhour, où se trouvent des dizaines de prisonniers de l'EI [Daech, NDLR] en liberté, après leur évasion de prison aux premières heures de vendredi matin », rapportait l'OSDH.

La prison était auparavant sous la surveillance des Forces démocratiques syriennes (FDS), constituées essentiellement d’éléments du PKK/YPG, qui disposent du soutien notable des États-Unis et de la France.

Le PKK est reconnu comme un groupe armé terroriste par la Turquie, l'Union Européenne (UE) et les États-Unis alors que les YPG constituent la branche armée syrienne du PKK.



« #terrorisme Voilà ce qui arrive quand on sous-traite, au prix fort (politique et financier), la garde des djihadistes français, plutôt que les rapatrier et les juger. #dgse #macron », tweetait le journaliste du quotidien français L'Opinion, Jean-Dominique Merchet.

À cet effet, la Turquie dénonce depuis plusieurs années le soutien apporté par des pays membres de la coalition anti-Daech à l'organisation terroriste YPG.

Depuis le lancement de sa campagne terroriste contre la Turquie en 1984, le PKK a causé la mort de plus de 45 000 personnes sur le seul territoire turc, dont plus de 7 000 civils incluant des milliers de femmes et d'enfants.

La branche syrienne du groupe terroriste est accusée par des organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme, telles que Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) de recruter des enfants soldats et de mettre en place une politique d'épuration ethnique et idéologique dans le nord de la Syrie et de l'Irak.

Le journal britannique « The Guardian » avait rapporté en novembre dernier que des terroristes de Daech avaient été libérés par le PKK/YPG en échange d'argent.

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