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Suite aux menaces de Trump, le gouvernement nigérian a entamé des pourparlers de normalisation avec les États-Unis

- Le ministre nigérian de l’Information assure que les canaux diplomatiques avec les États-Unis sont ouverts pour clarifier les tensions liées aux accusations de discrimination religieuse

Adam Abu-bashal  | 12.11.2025 - Mıse À Jour : 12.11.2025
Suite aux menaces de Trump, le gouvernement nigérian a entamé des pourparlers de normalisation avec les États-Unis

Abuja

AA / Abuja / Adam Abu-bashal


Dans une interview accordée à Sky News, le ministre de l'Information et de l'Orientation nationale, Mohammed Idris, a déclaré que les canaux diplomatiques commençaient à jouer un rôle dans les relations tendues entre les deux pays.

« Des canaux de communication ont été ouverts. Nous menons des discussions et nous pensons que la partie américaine comprend mieux la situation », a déclaré Idris, ajoutant que la complexité de la situation actuelle conduit souvent à des malentendus.

Le ministre a affirmé que le Nigeria n'avait subi aucune perte territoriale dans sa lutte contre l'organisation terroriste Boko Haram, soulignant que cette guerre n'est pas menée par des méthodes traditionnelles.

Rappelant que les États-Unis ont soutenu le Nigeria dans la lutte contre le terrorisme par le passé, Idris a appelé au rétablissement de cette coopération.

Il a mis en doute la crédibilité de certains rapports américains, affirmant que les allégations de discrimination religieuse au Nigeria étaient fausses et soulignant que la Constitution protège le caractère multireligieux du pays en garantissant la liberté de culte.


Déclarations de Trump visant le Nigeria

Le 31 octobre, Trump a déclaré le Nigeria « pays particulièrement préoccupant » dans une publication sur les réseaux sociaux en raison de « massacres contre les chrétiens ». Il a ensuite averti que l'aide américaine serait suspendue et qu'une attaque militaire pourrait être lancée contre le Nigeria.

Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a déclaré que son pays ne tolère aucune oppression religieuse et a réagi à l'inscription du Nigeria sur la liste américaine des « pays particulièrement préoccupants ».

Tinubu a déclaré : « Le Nigeria est une démocratie régie par des garanties constitutionnelles de liberté de culte. Depuis 2023, notre gouvernement entretient un dialogue ouvert et actif avec les dirigeants chrétiens et musulmans, abordant les problèmes de sécurité qui affectent les citoyens, indépendamment de leur religion ou de leur région d'origine. »

Le président a souligné que le Nigeria considère la liberté religieuse et la tolérance comme un élément fondamental de son identité nationale : « Le Nigeria s’oppose à l’oppression religieuse et ne l’encourage pas. Notre pays dispose de garanties constitutionnelles qui protègent les droits des citoyens de toutes confessions.»

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), soulignant la multiplication des attaques terroristes dans la région, a insisté sur le caractère fallacieux de l’affirmation selon laquelle les groupes terroristes ne cibleraient que les chrétiens. Elle a précisé que ces groupes s’en prennent à tous les musulmans, les chrétiens et les civils innocents d’autres confessions dans la région.


* Traduit du Turc par Mariem Njeh

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