AA/ Khartoum

Le Conseil de sécurité et de défense du Soudan (la plus haute instance de sécurité) a annoncé, dimanche soir, l'envoi de renforts sécuritaires dans l'État du Darfour occidental (ouest), à la suite des affrontements armés survenus samedi dans la ville d’Al-Genaïna, au centre de l’État, et qui ont engendré plusieurs morts et blessés.

Le Conseil de souveraineté de transition a déclaré, dans un bref communiqué que « le Conseil (de sécurité et de défense) avait décidé lors de sa session d'urgence, dimanche soir, d'envoyer des renforts sécuritaires au Darfour occidental, pour sécuriser les citoyens et protéger les installations vitales ».

Plus tôt dimanche, une source au Conseil de souveraineté, qui a requis l'anonymat avait déclaré à l'Agence Anadolu, que la principale décision prise par le Conseil de sécurité et de défense, concerne l’envoi de renforts militaires pour rétablir l'ordre dans l'ouest du Darfour ».

Il a ajouté que les décisions prévoyaient également « l'arrestation des auteurs des actes de violence, de les traduire en justice et d'indemniser les personnes touchées ».

Les autorités soudanaises avaient imposé samedi un couvre-feu, dans l’État en question, pour une durée indéterminée sur fond des actes de violence survenus dans la ville d’Al-Genaïna à la suite d’une querelle entre deux personnes qui a dégénéré et entrainé l’incendie de plusieurs maisons.

Le Comité des médecins du Soudan avait annoncé plus tôt dimanche que le bilan des victimes des heurts sanglants survenus dans la ville d’Al-Genaïna, dans l'État du Darfour occidental (ouest), s’est alourdi à 83 morts et 160 blessés.

Il n'existe aucune estimation officielle au sujet de l'arsenal des armes dont disposent les tribus dans la région du Darfour. Des rapports non officiels évoquent toutefois, des centaines de milliers d’armes aux mains des tribus, y compris des armes lourdes.

Le contrôle de la situation sécuritaire est l'une des priorités du gouvernement pendant la période de transition, qui a débuté le 21 août 2019 pour une durée de 53 mois, et prendra fin par des élections début 2024, au cours de laquelle le pouvoir est partagé entre l'armée et les Forces de la Déclaration de la Liberté et du Changement.

Cette coalition (Forces de la Déclaration de la Liberté et du Changement), a mené des manifestations populaires dénonçant la détérioration des conditions économiques qui ont incité le commandement de l'armée, le 11 avril 2019, à destituer Omar al-Bashir de la présidence (1989 - 2019).

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail