AA / Bagdad

Un responsable irakien a annoncé, lundi, que le pape François visitera plusieurs villes irakiennes, dont l'ancienne ville d'Ur (sud), lors de sa première visite dans le pays cette semaine.

Le ministre irakien de la Culture, Hassan Nazim, a déclaré lors d'une conférence de presse : « Il est prévu que le pape arrive à Bagdad (dans quelques jours) pour une visite de quatre jours, il organisera plusieurs réunions officielles et des visites à plusieurs religieux et sites archéologiques ».

Nazim a ajouté : « Sa Sainteté, le pape effectuera des réunions avec les élites politiques et sociales, les responsables du dialogue, les religieux et les militants de la société civile ».

« Il sera également attendu dans l'ancienne ville d'Ur dans la province de Dhi Qar », note la même source.

La ville antique d'Ur, était la capitale de l'État sumérien en 2 100 avant JC, et c'est le lieu de naissance du prophète Abraham « Al-Khalil » en 2 000 avant JC.

Selon ce qui a été rapporté dans la mythologie sumérienne, la ville est le lieu où était érigée l'ancienne ziggourat (temples des dieux), et le temple de la déesse Inianna, la déesse de la lune.

Le ministre de la Culture a aussi fait savoir que : « L'autre grande escale sera le Najaf (sud) et la rencontre historique avec l'autorité religieuse suprême, Ali al-Sistani, afin de discuter des questions relatives au dialogue religieux ».

« La dernière escale du pape lors de sa visite en Irak sera dans les villes de Mossoul et d'Erbil (nord), et il poursuivra ses réunions et prières pour les victimes tuées aux mains de l'organisation terroriste Daech », a-t-il ajouté.

Le pape François doit se rendre en Irak du 5 au 8 mars, et ce sera la toute première visite d'un pape du Vatican dans le pays.

L'Irak est caractérisé par une multiplicité d'ethnies et de religions, les chrétiens étant la deuxième religion la plus importante du pays, avec environ 450 000 fidèles, selon des estimations non-officielles, alors que cette communauté était estimée à près de 1,8 millions de fidèles avant le renversement de l'ancien régime irakien en 2003.

De nombreux chrétiens irakiens ont immigré en Europe, aux États-Unis et dans d'autres pays, fuyant les troubles sécuritaires où, selon les observateurs, ils étaient ciblés, dans certains cas, par des organisations terroristes, en particulier Al-Qaïda et Daech.

*Traduit de l'arabe par Mounir Bennour