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Paris confirme son soutien au plan Trump pour Gaza

– Jean-Noël Barrot a salué l’initiative américaine comme une voie vers la paix et appelé à sa mise en œuvre.

Ümit Dönmez  | 03.10.2025 - Mıse À Jour : 03.10.2025
Paris confirme son soutien au plan Trump pour Gaza

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré, ce jeudi, lors de sa visite en Arabie saoudite en marge de la conférence de Munich délocalisée à Al-Ula, que la France soutenait le « plan Trump » pour mettre fin au conflit à Gaza.

Cité par la presse française, Barrot a dit : « Nous saluons ce plan et voulons travailler à sa mise en œuvre pour mettre fin à la guerre, à la famine et aux souffrances à Gaza. » Il a ainsi réaffirmé l’engagement diplomatique de la France en faveur de l’initiative américaine.

Dans ses déclarations, le ministre a également déclaré que le Hamas devait reconnaître qu’il avait « perdu » et se résoudre à « sa propre reddition ». Il l’a accusé de porter « une responsabilité très lourde dans la catastrophe vécue par les Palestiniens ». Le mouvement examine actuellement le plan de cessez-le-feu proposé par Washington.

Barrot a mis en avant l’isolement diplomatique du Hamas, rappelant notamment le vote du 12 septembre à l’Assemblée générale, qui a approuvé une résolution franco-saoudienne visant à préparer la création d’un État palestinien sans la participation du groupe.



- Le plan Trump

Le plan Trump, présenté fin septembre 2025, est une initiative diplomatique portée par le président américain vise à conclure un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Il repose sur la libération des « otages détenus par le Hamas » et la mise en place « d’un échange de prisonniers ». Le texte prévoit la démilitarisation complète de Gaza, avec la destruction des infrastructures militaires et le désarmement des groupes armés sous contrôle d’observateurs internationaux.

Ce plan inclut également la création d’une autorité intérimaire de gouvernance, confiée à un comité technocratique palestinien, supervisé par un « Board of Peace » présidé par Donald Trump lui-même, aux côtés de figures internationales. Il est également question d’un déploiement d’aide humanitaire et du redémarrage des infrastructures essentielles, comme les réseaux d’eau, d’électricité, les hôpitaux et les routes.

Le retrait progressif de l’armée israélienne est conditionné au respect d’un certain nombre de garanties sécuritaires. À plus long terme, le plan propose une voie vers un État palestinien, à condition que les réformes attendues de l’Autorité palestinienne soient engagées, mais exclut explicitement toute participation du Hamas à la gouvernance de la bande de Gaza.

Bien que soutenu par plusieurs puissances occidentales et Israël, le plan suscite des critiques, notamment en raison de son pilotage strictement externe, de l’absence de calendrier précis et de l’exclusion de certains acteurs palestiniens, dans un contexte de grande fragilité politique et humanitaire dans la région.



- Situation humanitaire à Gaza

Pour rappel, selon les autorités sanitaires de la bande de Gaza, en Palestine, près de 66.000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, suite à une attaque meurtrière attribuée au Hamas.

La majorité des victimes palestiniennes sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois. Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, alors que retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.

Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré en juillet que Gaza est confrontée à « une mort et une destruction sans précédent », que « la malnutrition est en forte hausse » alors que le système d'aide s'est effondré.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.


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