AA / Ankara

Les Nations unies ont alerté que les exécutions prononcées par la "junte militaire putschiste" au Myanmar, à l’encontre de 4 personnalités, constituent des crimes de guerre.

C’est ce qui est ressorti d'un communiqué publié, ce mardi, par Nicholas Koumjian, chef du Mécanisme d'enquête indépendant des Nations unies au Myanmar.

Koumjian a déclaré qu'ils suivaient de près les moyens d'appliquer les peines de mort prononcées à la suite des "procès qui ne sont pas transparents pour l'opinion publique" au Myanmar.

Le responsable onusien a souligné que la "junte militaire putschiste" au Myanmar a prononcé des condamnations à mort à l’encontre de 4 personnes, le 3 juin.

Il a expliqué que les données disponibles indiquent que les droits fondamentaux des condamnés susmentionnés ont été violés durant le procès.

Selon Koumjian, prononcer une peine de prison ou exécuter des personnes dans de tels cas pouvaient constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité, et a souligné la nécessité que les procès ne transgressent pas le droit national et international.

Le 3 juin dernier, le Conseil militaire du Myanmar a annoncé l’exécution prochaine d’un ancien membre du parti de l'ex-chancelière, qui est un militant de premier plan, entre autres opposants, sans divulguer leurs noms. Il s’agit des premières exécutions dans le pays depuis 1990.

Au début du mois de février 2021, les commandants de l'armée du Myanmar ont mené un coup d'État militaire, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays, parmi lesquels le président Win Myint et la chancelière Aung San Suu Kyi.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.