AA / Istanbul / Betul Yilmaz
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré dimanche qu’il rencontrera le président américain Donald Trump à la Maison Blanche ce mois-ci afin d’évoquer la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza.
« Je pense qu’à la fin du mois, nous aurons des discussions très importantes sur la manière de garantir la mise en œuvre de cette deuxième phase », a affirmé Netanyahu lors d’une conférence de presse conjointe à Jérusalem-Ouest avec le chancelier allemand Friedrich Merz.
Il a indiqué que les autorités israéliennes « s’attendent très prochainement à passer à la deuxième phase, qui est plus difficile, ou tout aussi difficile que la première », après le retour du dernier otage israélien retenu dans la bande de Gaza.
Le mouvement palestinien Hamas affirme avoir remis l’ensemble des 20 otages israéliens vivants ainsi que les dépouilles des 28 autres qui ont été tués.
Le cessez-le-feu est en vigueur dans la bande de Gaza depuis le 10 octobre, sous médiation conjointe de la Türkiye, de l’Égypte et du Qatar, avec le soutien des États-Unis.
La première phase de l’accord prévoit la libération des otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens, ainsi qu’un plan de reconstruction de Gaza et la création d’un nouveau mécanisme de gouvernance sans la participation du Hamas.
Netanyahu a par ailleurs déclaré qu’il ne se retirerait pas de la vie politique, même dans le cas où une grâce présidentielle lui serait accordée dans les affaires de corruption dont il fait l’objet.
La semaine dernière, le chef du gouvernement a officiellement demandé au président israélien Isaac Herzog une mesure de clémence concernant ces dossiers judiciaires qui le poursuivent depuis de nombreuses années.
L’opposition israélienne a exhorté Herzog à conditionner toute éventuelle grâce à un retrait de Netanyahu de la vie politique, estimant que cette demande revient à un aveu de culpabilité.
En janvier, Netanyahu avait entamé des sessions d’interrogatoire dans le cadre des dossiers de corruption désignés 1000, 2000 et 4000, dans lesquels il rejette toutes les accusations.
Le Premier ministre fait également l’objet de charges pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité : la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre lui et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant en novembre 2024 pour des atrocités commises dans la bande de Gaza, où plus de 70 000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants ont été tuées depuis octobre 2023.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba