AA/Genève

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a déclaré, mardi, qu'il existe des preuves tangibles sur les violations des droits de l’homme commises par la Grèce en refoulant les demandeurs d'asile vers la Turquie.

La porte-parole du HCDH, Marta Hurtado, a fait part également, lors d'une conférence de presse à Genève, de sa profonde préoccupation face à la situation des réfugiés en Libye.

Elle a indiqué à ce propos que les forces de sécurité libyennes ont lancé récemment plusieurs campagnes d'arrestation de réfugiés sur son territoire, qui ont engendré des morts et des blessés graves parmi les réfugiés.

La responsable onusienne a appelé les autorités libyennes à diligenter d’urgence des enquêtes indépendantes sur ces informations et à libérer les réfugiés détenus de manière sélective.

À une question posée par le correspondant de l’Agence Anadolu sur le silence du HCDH vis à vis des opérations de refoulement des demandeurs d'asile aux frontières extérieures de l’Europe, particulièrement en Grèce, Hurtado a réagi en déclarant, « nous détenons des preuves tangibles que la Grèce refoule des demandeurs d'asile vers la Turquie » .

Jeudi, le porte-parole de la Commission européenne, Adalbert Jahnz a qualifié d’« alarmantes » les séquences vidéo et les informations attestant du recours à la violence contre les demandeurs d'asile pour les refouler aux frontières extérieures de l'Union européenne.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail