Macron réitère l'"attachement" de la France "à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Syrie"

- Lors d'un entretien téléphonique avec son homologue syrien Ahmed al-Charaa

AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Le président français, Emmanuel Macron, a réitéré samedi l'"attachement" de la France "à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Syrie", et ce lors d'un entretien téléphonique avec son homologue syrien Ahmed al-Charaa.

"Je me suis entretenu avec le Président intérimaire syrien Al-Charaa", a annoncé Macron sur le réseau social X.

"J’ai réitéré notre attachement à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Syrie. Nous avons évoqué à cet égard les échanges avec Israël. Nous avons tous deux marqué notre soutien à une coopération sur la stabilisation de la frontière syro-libanaise. La France est disponible pour accompagner ces efforts", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a estimé que "les récentes violences en Syrie rappellent l’extrême fragilité de la transition" et que "les populations civiles doivent être protégées", jugeant "impératif" que les responsables de ces violences soient poursuivis.

"Le cessez-le-feu à Souweïda est un signal positif. Un dialogue apaisé doit maintenant permettre de répondre à l'objectif d'unification de la Syrie dans le respect des droits de tous ses citoyens", a encore écrit le président français, affirmant avoir parlé avec son homologue syrien de "l’urgence de trouver une solution politique avec les acteurs locaux, dans un cadre national de gouvernance et de sécurité".

"J'ai relevé l'engagement du Président Al Charaa dans la lutte contre le terrorisme, et souligné la nécessité d'une coopération en commun", a conclu Macron.

Pour rappel, la présidence syrienne avait annoncé le 19 juillet courant un cessez-le-feu global et immédiat suite à plusieurs jours de troubles dans la province méridionale de Souweïda.

Le 13 juillet, des affrontements avaient éclaté entre des tribus arabes bédouines et des groupes armés druzes à Souweïda. Ces affrontements avaient été suivis de frappes aériennes israéliennes, notamment sur des positions militaires syriennes et des infrastructures à Damas. Israël avait justifié ses attaques par la "protection des communautés druzes".

L’ambassadeur américain à Ankara, Tom Barrack, qui occupe également la fonction d’envoyé spécial américain pour la Syrie, avait par la suite annoncé une trêve entre la Syrie et Israël. "Le Premier ministre israélien Netanyahu et le président syrien Ahmed al Charaa, soutenus par les États-Unis sont convenus d’un cessez-le-feu salué par la Türkiye, la Jordanie et leurs voisins", avait-il déclaré.