AA / Washington / Rabia Iclal Turan

Les États-Unis ont exhorté mercredi les parties belligérantes au Soudan à accepter et mettre en œuvre immédiatement un cessez-le-feu humanitaire, avertissant que le bilan civil atteint des « niveaux catastrophiques ».

« Les États-Unis appellent les parties au conflit au Soudan à accepter et appliquer sans délai le cessez-le-feu humanitaire proposé », a écrit Massad Boulos, conseiller principal pour les affaires arabes et africaines, sur la plateforme social de la société X basée aux États-Unis.

Il a précisé que des millions de civils manquent de nourriture, d’eau et de soins médicaux et a appelé les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (FSR) à s’engager dans le cessez-le-feu « rapidement et sans postures politiques ou militaires qui coûteraient davantage de vies ».

« Toutes les parties doivent respecter leurs engagements, cesser les hostilités et permettre un accès humanitaire complet, sûr et sans entrave », a ajouté Boulos, soulignant que ce cessez-le-feu constitue « une étape vitale vers un dialogue durable et une paix stable ».

Cette mise en garde survient alors que l’ONU alerte sur la dégradation de la situation humanitaire et que les organisations d’aide signalent que l’accès aux zones touchées reste fortement limité par le conflit.

Le conflit, opposant l’armée aux FSR depuis avril 2023, a fait au moins 40 000 morts et 12 millions de déplacés, selon l’Organisation mondiale de la santé. Le mois dernier, les RSF ont pris le contrôle de la capitale du Darfour-Nord, El-Facher, et ont été accusées de massacres. Elles contrôlent désormais les cinq États du Darfour, tandis que l’armée conserve la majorité des 13 autres États, y compris Khartoum.

Le Darfour représente environ un cinquième du territoire soudanais, mais la majorité des 50 millions d’habitants du pays vivent dans les zones contrôlées par l’armée.

*Traduit de l'anglais par Wafae El Baghouani