AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
Les trois passagers de la Flottille de la liberté qui étaient restés emprisonnés en Israël depuis leur arrestation à bord du Madleen, ont été extradé ce lundi matin vers la Jordanie, a annoncé l’un d’eux, le journaliste Yanis Mhamdi, dans une publication sur son compte X.
« Je viens d’être extradé en Jordanie. Merci à tous pour votre mobilisation. Enfin libre! », a déclaré le journaliste de Blast!, dont l’arrestation avait suscité la colère de nombreux syndicats.
Dans le même temps, le média a confirmé son extradition ainsi que celle des deux autres humanitaires emprisonnés et indiqué qu’il devrait être de retour sur le sol français dès mercredi, grâce aux démarches entreprises par les services consulaires français.
« Cette nouvelle est un immense soulagement et vient mettre fin à une semaine d’enfermement arbitraire dans les geôles israéliennes de la prison de Givon », a partagé Blast! dans un message posté X.
Les trois derniers passagers du Madleen, dont l’expulsion vers la France était prévue jeudi, étaient finalement restés coincés en Israël après la fermeture de l’espace aérien de l’Etat hébreux, liée aux attaques menées sur le territoire iranien.
Pour rappel, l’équipage et les passagers de la Flottille de la liberté ont été arrêtés dans les eaux internationales par l’armée israélienne alors qu’ils se dirigeaient vers Gaza pour tenter de briser le blocus imposé à la population gazaouie.
Dans la nuit du 8 au 9 juin, les internautes ont pu être informés de l’évolution de la situation en temps réel grâce notamment aux publications de l’eurodéputée Rima Hassan.
D’abord encerclés par 5 navires de la Marine israélienne, les militants à bord de la Flottille de la liberté, ont ensuite été survolés par des drones qui ont envoyé de la peinture blanche sur leur navire humanitaire.
Tandis qu’ils poursuivaient leur chemin vers Gaza, ils ont finalement fait l’objet d’une interception, dans les eaux internationales, par l’armée israélienne qui les a acheminés vers Ashdod.
Le gouvernement israélien avait prévenu dimanche après-midi qu’ils n’accèderaient pas au territoire palestinien et exhortait l’équipage à faire demi-tour.
Dans la foulée, Rima Hassan avait assuré sur ses réseaux sociaux, que le « Madleen » continuerait son chemin pour tenter de briser le blocus imposé à la population gazaouie.
À la tombée de la nuit, l’eurodéputée avait appelé les internautes à la vigilance face à une « nuit de tous les dangers ».
« C’est la nuit de tous les dangers pour nous. Sur ce thread je vais écrire toutes les heures un petit mot pour signaler que nous avons encore du réseau. Dès lors que vous n’aurez plus de nouvelles c’est que internet a été coupée et que Israël s’apprête à nous attaquer. Ça vous permettra de situer le moment », a-t-elle écrit.
Au total, 12 personnes dont 6 français et l’activiste Greta Thunberg, avaient pris place à bord du « Madleen » pour alerter sur le blocus humanitaire imposé par Israël à la population gazaouie.
Quatre d’entre eux dont Greta Thunberg, ont accepté de signer les « documents de déportation » et ont pu être renvoyés dès le 11 juin.
Rima Hassan et 5 autres passagers avaient regagné le sol français le 12 juin, et les 3 derniers, ont finalement été bloqués en Israël jusqu’à ce lundi matin où ils ont été extradés vers la Jordanie.