AA / Kuala Lumpur

Les musulmans du Myanmar ont participé à des manifestations massives rejetant le coup d'État militaire, et dénonçant la détention par l'armée de membres élus du gouvernement.

Un rassemblement de musulmans, chrétiens et bouddhistes s'est joint aux manifestations qui ont eu lieu mardi soir dans la ville de Thaton, dans l'État de Môn (sud), rejetant l'intervention militaire sur la scène politique du pays.

Au début du mois de février, des chefs de l'armée ont procédé à un coup d'État militaire, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants de l'État, dont le président Win Myint et la chancelière Aung San Suu Kyi.

Les manifestants ont exigé la libération de tous les détenus, le retour de l'armée dans ses casernes et la reprise immédiate des rênes du pouvoir par l'administration civile, selon le correspondant de l'Agence Anadolu.

De nombreux musulmans, qui ont participé aux manifestations de ce matin, se sont rendus à Yangon, l'une des plus grandes villes du pays qui vit des troubles actuellement, pour manifester devant le bâtiment de l'ambassade d'Indonésie, suite à des allégations révélant l'implication de Jakarta dans le putsch en soutenant les meneurs du coup d'Etat de l'armée.

Les musulmans du Myanmar ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Les musulmans du Myanmar contre le coup d'État et l'intervention indonésienne ».

Le peuple birman, qui rejette les récents développements sur la scène politique, mène une grève générale depuis le 22 février dans de nombreuses régions du pays.

Pendant ce temps, la « Burma Network for Human Rights » (organisation des droits de l'homme), basée à Londres, a mis en garde le gouvernement indonésien contre tout soutien qui contrarierait les espoirs du peuple birman de disposer d'un gouvernement démocratique, à la suite des résultats des élections du 8 novembre 2020, dont le monde a été témoin de la validité.

*Traduit de l'arabe par Mounir Bennour.