AA/Istanbul/Necva Tastan Sevinc
Les dirigeants de l’OTAN se sont réunis mercredi à La Haye pour un sommet historique visant à renforcer l’alliance face à la montée des menaces mondiales, alors que le secrétaire général Mark Rutte a proposé que tous les États membres consacrent 5 % de leur PIB aux dépenses de défense.
Dans son discours d’ouverture, Rutte a qualifié l’environnement sécuritaire actuel de « dangereux » pour le milliard de citoyens de l’alliance, évoquant la guerre de la Russie contre l’Ukraine, les conflits au Moyen-Orient, la montée du terrorisme et les défis technologiques.
L’OTAN est sur le point de prendre « des décisions conduisant à une augmentation sans précédent de nos dépenses de défense collective et à un nouvel équilibre financier au sein de l’alliance », a-t-il déclaré.
« Face à cela, nous faisons front commun, unis dans l’OTAN, l’alliance défensive la plus puissante de l’histoire du monde », a souligné Rutte.
« Notre engagement constant envers l’article 5, selon lequel une attaque contre l’un est une attaque contre tous, envoie un message fort », a-t-il ajouté.
L’objectif de dépenses de défense porté à 5 % représente un tournant majeur par rapport au seuil actuel de 2 %, visant à renforcer les capacités de défense essentielles et les investissements liés à la sécurité.
Rutte a expliqué que cette évolution est nécessaire pour soutenir les plans opérationnels de l’OTAN et améliorer l’état de préparation global.
« Cela rend aussi l’OTAN plus équitable », a-t-il affirmé.
« Pendant trop longtemps, un seul allié, les États-Unis, a supporté une part excessive du fardeau. Cela change aujourd’hui », a-t-il déclaré.
Rutte a également salué le président américain Donald Trump pour avoir lancé le débat sur le partage des charges.
« Président Trump, cher Donald, c’est grâce à vous que ce changement a été possible », a-t-il déclaré, rappelant que les alliés européens ont déjà augmenté leurs dépenses de 1000 milliards de dollars depuis 2016, avec encore plus à venir dans le cadre du nouveau plan.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir