AA / Istanbul / Ilayda Cakirtekin
Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a averti mercredi que le retrait de l’Iran du Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP) serait « très regrettable ».
« Ce serait, bien sûr, très regrettable. J’espère que ce ne sera pas le cas. Je ne pense pas que cela aiderait qui que ce soit », a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, lors d’un point presse conjoint organisé à l’occasion de la réunion du Cabinet de sécurité autrichien, en présence du chancelier Christian Stocker, du vice-chancelier Andreas Babler et de la ministre des Affaires étrangères Beate Meinl-Reisinger.
Il a mis en garde contre un possible « isolement » et une « érosion sérieuse » de la structure du TNP.
Interrogé sur les stocks d’uranium enrichi à haut niveau restants en Iran après le récent conflit avec Israël, Grossi a affirmé que la « priorité numéro un » était de retourner sur les sites pour évaluer la situation.
« Nous devons y retourner, et revenir avec des inspecteurs dans ces lieux n’est pas une tâche facile. Mon idée est donc d’essayer d’engager le dialogue avec eux dès que possible », a-t-il ajouté.
Ses propos interviennent après que le Parlement iranien a voté mercredi matin la suspension de la coopération avec l’organisme nucléaire de l’ONU, un jour après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu proposé par les États-Unis entre Israël et l’Iran.
« L’Organisation iranienne de l’énergie atomique suspendra sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique tant que la sécurité des installations nucléaires ne sera pas garantie », a déclaré Mohammad Bagher Ghalibaf, président du Parlement, dans un communiqué repris par l’agence Fars News.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir