AA / Istanbul / Liath Al-Jnaidi et Mohammad Sio
Le président syrien Ahmad al-Charaa a déclaré que son pays souhaitait renforcer ses relations bilatérales avec l'Égypte et l'Irak, qualifiant les relations actuelles d'« acceptables » mais nécessitant des progrès vers « une étape plus avancée et significative ».
S'adressant dimanche à une délégation de Damasiens à l'occasion de la Journée de la Libération, qui marque le premier anniversaire de la destitution de Bachar al-Assad, Charaa a exposé les fondements de la nouvelle politique étrangère syrienne, axée, selon lui, sur la création d'un large équilibre régional et international.
« La Syrie a instauré dans ses relations un équilibre qui était impossible à atteindre au cours du siècle dernier », a-t-il affirmé. « Aujourd'hui, le monde entier ne se tourne pas vers Damas en vain. »
Il a qualifié de « bonnes » les relations de la Syrie avec les États-Unis, la Russie et la Chine.
« Tout le monde est satisfait et les choses avancent bien », a-t-il déclaré, ajoutant que les relations avec la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Espagne étaient également constructives.
Au niveau régional, Charaa a déclaré que les relations de la Syrie avec la Türkiye, l'Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis étaient « idéales », tandis que ses liens avec l'Égypte et l'Irak étaient « acceptables », exprimant l'espoir qu'ils évolueraient « vers un niveau supérieur ».
Le président syrien a affirmé que cet équilibre avait fait de la Syrie un « acteur influent » aux niveaux régional et international, et que Damas représentait désormais un modèle de stabilité et de paix durable.
« Nous souhaitons que la Syrie incarne cet esprit et ce renouveau », a-t-il déclaré.
« L'investissement le plus important est celui que nous devons investir dans ce tournant historique », a déclaré Charaa, mettant en garde contre le risque de gâcher cette opportunité.
« Nous ne sommes pas prêts à payer un tel prix tous les dix ans. »
Lundi matin, des chants de victoire ont retenti dans les mosquées de toute la Syrie pour commémorer le premier anniversaire de la chute d'Assad, suite à un appel du ministère des Biens religieux.
Des défilés militaires, rassemblant une foule nombreuse, ont eu lieu dans plusieurs villes et provinces, dont Damas, sa campagne, Daraa, Hama, Alep, Idlib et Lattaquié.
Depuis plusieurs jours, les Syriens de tout le pays célèbrent leur libération du régime d'Assad en commémorant la bataille de la « Dissuasion de l'agression », qui a débuté le 27 novembre 2024 à Alep avant que les forces d'opposition n'atteignent Damas onze jours plus tard.
Nombre de Syriens considèrent le renversement d'Assad, le 8 décembre 2024, comme la fin d'une longue période de répression brutale, marquée par des violations généralisées des droits des civils, notamment au cours des quatorze années de soulèvement.
*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz