Le PM Palestinien à propos du cessez-le-feu à Gaza: "Il est regrettable que cela ait pris autant de temps"
- "Nous voulons la stabilité pour les Palestiniens et nous voulons voir un cessez-le-feu permanent et durable qui aboutira à un État palestinien", a déclaré le Premier-ministre palestinien, Mohammad Mustafa

Brussels Hoofdstedelijk Gewest
AA / Bruxelles / Selen Valente Rasquinho
Le Premier ministre palestinien, Mohammad Mustafa, a qualifié de "regrettable" le retard de huit mois dans l'application du cessez-le-feu, initialement annoncé en mai par le président américain Joe Biden, en soulignant que de nombreuses vies ont été perdues durant cette période.
Mustafa s'est exprimé à l'agence Anadolu, jeudi, à propos de l'accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.
A la question: "Est-ce que l'administration américaine n'aurait pas pu mettre en place le même cessez-le-feu il y a des mois, empêchant ainsi des milliers de morts ?", Mustafa a répondu: "Comme vous l'avez dit, il est regrettable que cela ait pris autant de temps pour mettre en œuvre quelque chose annoncé par le président Biden en mai dernier."
"Il est vraiment regrettable que pendant ce temps, nous avons perdu de nombreuses vies, des biens, et nos bonnes intentions. Mais nous devons regarder vers l'avenir. Nous devons espérer le meilleur pour notre peuple", a-t-il ajouté.
"Nous voulons la stabilité pour les Palestiniens et nous voulons voir un cessez-le-feu permanent et durable qui aboutira à un État palestinien", a-t-il conclu.
Pour rappel, un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël a été conclu mercredi soir.
Cet accord "entrera en vigueur le dimanche 19 janvier" avec une première phase qui durera "42 jours".
Ledit accord intervient au 467e jour de la guerre génocidaire menée par Israël dans la bande de Gaza, qui a fait pas moins de 46 788 morts et 110 453 blessés, selon le dernier bulletin statistique établi par le ministère de la Santé palestinisien à Gaza.
Le guerre a également fait plus de 11 000 disparus dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière.
Tel-Aviv poursuivait depuis plus de 15 mois ses carnages, avec le soutien inconditionnel de Washington, en dépit d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant l'arrêt immédiat des combats et de l’ordonnance de la Cour internationale de justice indiquant des mesures conservatoires pour prévenir un génocide et améliorer la situation humanitaire à Gaza.
Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye, avait demandé l'émission de mandats d'arrêt internationaux contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité".
Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour "crime de génocide", en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.
* traduit du turc par Ayse Betul Akcesme