AA / Moscou / Elena Teslova
Le porte-parole du Kremlin a exprimé vendredi des doutes quant à l’impact que pourraient avoir les controverses entre le président américain Donald Trump et le milliardaire Elon Musk sur le règlement du conflit en Ukraine.
Lors d’un point presse à Moscou, Dmitri Peskov a refusé de commenter les échanges verbaux entre Trump et Musk, les qualifiant de « question intérieure aux États-Unis ».
« Les dirigeants de pays sont simultanément engagés dans un très grand nombre de dossiers, plus ou moins importants », a-t-il déclaré, ajoutant que « Les chefs d’État ont suffisamment de temps pour tout. »
Il a par ailleurs désapprouvé la description du conflit ukrainien par Trump comme une « bagarre dans une cour d’école ».
« Pour nous, c’est une question existentielle, une question liée à nos intérêts nationaux, à notre sécurité, à l’avenir de nos enfants et de notre pays », a-t-il souligné.
Peskov a également insisté sur le fait que l’« opération militaire spéciale » de la Russie avait été lancée après l’épuisement de tous les moyens politiques et diplomatiques.
« Ces moyens ont été épuisés après le rejet de toutes nos initiatives par le camp occidental », a-t-il précisé.
Trump peut avoir sa propre vision du conflit, a-t-il reconnu, mais pour la Russie, le dialogue avec les États-Unis reste important. Il a ajouté que les deux pays continuaient à communiquer par divers canaux et que Washington « poursuivait ses efforts de médiation pour une résolution » en Ukraine, des efforts que Moscou dit apprécier.
Interrogé sur une éventuelle riposte de la Russie face aux récentes attaques ukrainiennes contre les chemins de fer, Peskov a affirmé que toutes les actions menées par l’armée russe dans le cadre de «l’opération spéciale » étaient « une réponse aux actions du régime de Kiev».
« En ce qui concerne spécifiquement les frappes nocturnes (contre des cibles en Ukraine), si vous avez bien lu les déclarations du ministère russe de la Défense, il est précisé qu’elles sont une réponse aux actes terroristes du régime de Kiev », a-t-il ajouté.
Au cours de la semaine écoulée, l’Ukraine a mené une série d’attaques contre des infrastructures ferroviaires dans les régions frontalières russes.
La plus importante a eu lieu dans la nuit du 31 mai au 1er juin, avec la destruction de deux ponts, l'un routier dans la région de Briansk et l'autre ferroviaire dans la région de Koursk. Ces attaques ont fait sept morts et 119 blessés.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir