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La France refuse de poursuivre l’enquête sur le crash de l’avion du président rwandais en 1994

- L’assassinat du défunt Juvénal Habyarimana en 1994, avait déclenché des confrontations violentes au Rwanda, ayant fait 800 mille morts

1 23  | 04.07.2020 - Mıse À Jour : 04.07.2020
La France refuse de poursuivre l’enquête sur le crash de l’avion du président rwandais en 1994

Ankara

AA/Paris

Un tribunal français a rejeté, vendredi, une demande de réouverture de l’enquête sur l’assassinat du président rwandais, Juvénal Habyarimana, en 1994. Des confrontations violentes avaient suivi l’assassinat et fait plus de 800 mille morts.

La famille du président défunt et des personnes proches des membres de l’équipage français de l’avion, cités par des médias locaux, ont assuré qu’ils contesteront la décision de la Justice devant les juridictions supérieures françaises.

La Cour d’appel de Paris a reçu une demande de révision d’une décision prononcée en 2018 sur la clôture de l’enquête concernant 9 responsables, anciens et actuels, de l’entourage du président rwandais Paul Kagame, selon le journal local « The New Times ».

Au bout de 6 mois de délibération, le Tribunal a annoncé sa décision qui vient confirmer la première.

Le 6 avril 1994, une heure après le crash de l’avion du président rwandais de l’époque, Juvénal Habyarimana, membre de l'ethnie Hutus, un génocide a été déclenché à l’encontre des Tutsis.

L’avion avait été visé par un missile alors qu’il atterrissait dans la capitale Kigali. Le président du Burundi, Cyprien Ntaryamira, qui était à bord du même avion, avait également été tué.

Une enquête avait été ouverte en France en 1998, en réponse à la demande des familles des membres de l’équipage français de l’avion. L’enquête s’était focalisée au début sur les alliés de Kagame, appartenant aux Tutsis, qui dirigeait à l’époque le Mouvement rebelle du Front national rwandais. Ce dernier avait accédé au pouvoir en 1994.

Kagame, devenu président du Rwanda en 2000, avait coupé tous les rapports diplomatiques de son pays avec Paris, entre 2006 et 2009, lorsque la France avait émis des mandats d’arrêt à l’encontre de ses alliés.

Pendant que l’enquête avançait, le président rwandais a accusé la France d’avoir joué un rôle direct dans l’assassinat.

En novembre 2016, Kigali avait ouvert une enquête, pour sa part, sur une éventuelle implication de 20 responsables français dans le génocide du Rwanda.

La France a toujours démenti ces accusations. Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé, l’année dernière, la formation d’un comité d’Historiens et de chercheurs autour de cette affaire.

*Traduit de l'arabe par Afef Toumi

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