L’Inde s’oppose à l’alerte de l’OTAN sur des sanctions américaines liées à son commerce avec Moscou

– Mark Rutte avait averti que le président américain Donald Trump pourrait sanctionner l’Inde, la Chine et le Brésil si ces pays maintiennent leurs échanges avec Moscou

AA / Ankara

L’Inde a rejeté jeudi l’avertissement lancé par le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, selon lequel New Delhi, la Chine et le Brésil pourraient faire l’objet de sanctions américaines s’ils poursuivent leur commerce avec la Russie.

« Nous avons pris connaissance des informations à ce sujet et suivons les développements de près… Répondre aux besoins énergétiques de notre population est, bien entendu, une priorité absolue. Dans cette optique, nos décisions sont guidées par les offres disponibles sur le marché et par les conditions mondiales actuelles », a déclaré le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Randhir Jaiswal, lors d’un point presse à New Delhi.

Et d’ajouter : « Nous mettons particulièrement en garde contre toute forme de deux poids, deux mesures dans cette affaire. »

En début de semaine, après un entretien avec le président américain Donald Trump, Rutte avait affirmé à la presse : « Le président Trump a dit clairement que si la Russie ne s’engage pas sérieusement dans des négociations de paix (en Ukraine) d’ici 50 jours, il imposera des sanctions secondaires à des pays comme l’Inde, la Chine et le Brésil. »

Lundi, Trump avait menacé d’instaurer des droits de douane secondaires à hauteur de 100 % sur la Russie si aucun accord de paix n’était trouvé dans le délai imparti.

Mercredi, Pékin avait déjà rejeté les propos de Rutte, affirmant que « le dialogue et les négociations sont la seule issue possible à la crise (ukrainienne) ».

« La Chine s’oppose aux sanctions unilatérales et à la juridiction extraterritoriale. Les guerres tarifaires n’ont pas de vainqueurs et la coercition ne mène à rien », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, lors d’un point presse à Pékin.


* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba