Monde

Iran: Après 9 mois de lutte, une famille azerbaïdjanaise réussit à donner un prénom turc à leur bébé

- En Iran, il est difficile de mettre des prénoms turcs aux nouveau-nés.

Mustafa Melih Ahıshalı  | 07.04.2021 - Mıse À Jour : 07.04.2021
Iran: Après 9 mois de lutte, une famille azerbaïdjanaise réussit à donner un prénom turc à leur bébé

Istanbul

AA / Istanbul

Seccad Colani, musicien de rue aveugle d’origine azerbaïdjanaise, vit en Iran dans la ville d’Ardabil. Après 9 mois de lutte, Colani a enfin réussi à donner un prénom turc à sa fille.

Interrogé par l’Agence Anadolu (AA), Colani a indiqué qu’il a pu obtenir la pièce d’identité de sa fille où son prénom est écrit en turc "Ayil" qui signifie "se réveiller" et "se lever" au bout de 9 mois.

"Il y a environ trois semaines, je suis allé à la mairie et je leur ai dit que s’ils ne me donnent pas la carte d'identité de ma fille Ayil, je m’engagerai à un sit-in avec ma famille devant le bureau de la direction. Ils m'ont demandé de trouver la signification d'Ayil dans le dictionnaire et de leur emmener. J’ai fait ce qu’ils m’ont demandé mais je n’ai pas eu de réponse. Je leur ai fait comprendre que j'étais déterminé à protester. Finalement, 9 mois plus tard, ils ont enfin accepté de me donner la pièce d’identité de ma fille.", a-t-il expliqué.

Colani a remercié tous ceux qui l'ont soutenu dans ce processus, et a indiqué qu'il espérait que le problème des familles qui veulent également donner un prénom turc à leurs bébés en Iran sera résolu dès que possible.

"Les Turcs d’Iran ont du mal à mettre un prénom turc à leurs enfants. Il existe de nombreuses familles dans cette situation mais, en raison des pressions, ont peur de porter ce sujet aux médias. Les parents de certains enfants travaillent dans les bureaux du gouvernement et peuvent être virés s'ils insistent sur ce sujet. Lorsque certaines familles ne peuvent pas mettre un prénom turc, elles font inscrire des prénoms persans sur la carte d'identité mais les appellent en turc à la maison. Des prénoms différents à l’école et à la maison. C’est un problème qui a des conséquences sociales et psychologiques dans notre pays. Nous demandons aux responsables iraniens de résoudre ce problème le plus rapidement possible.", a-t-il déclaré.

* Traduit du turc par Hilal Serefli Sari

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.