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Irak : la présence militaire américaine dans le pays pourrait prendre fin

- Le Premier ministre Adel Abdul-Mahdi appelle le Parlement à tenir une session d'urgence pour décider de la présence des troupes américaines dans le pays

Mourad Belhaj  | 04.01.2020 - Mıse À Jour : 04.01.2020
Irak : la présence militaire américaine dans le pays pourrait prendre fin

Ankara

AA / Bagdad / Ibrahim Saleh, Yahya Salan

Le Conseil national de sécurité irakien a suggéré que Bagdad pourrait demander à Washington de retirer ses troupes du pays, après le raid aérien américain sur l’aéroport de Bagdad, qui a coûté la vie à un général des Gardiens de la révolution islamique iranienne et à un dirigeant du groupe irakien al-Hachd al-Chaabi.

Lors d'une réunion présidée, vendredi, par le Premier ministre irakien, Adel Abdul-Mahdi, le conseil a discuté du raid aérien américain qui a tué Qasem Soleimani, commandant de la force al-Quds, et Abu Mahdi al-Mohandes, vice-président du groupe al-Hachd al-Chaabi.

Condamnant le meurtre, le conseil a déclaré que l'attaque violait la souveraineté du pays, et que le raid américain avait transgressé les conditions de la présence des forces américaines en Irak, appelant le parlement du pays à tenir une session d'urgence sur la question pour décider s'il fallait mettre fin à la présence militaire américaine en Irak.

Abdul-Mahdi a également appelé les députés à prendre des mesures législatives "pour sauvegarder la dignité, la sécurité et la souveraineté de l'Irak".

Soleimani et Al-Mohandes ont été tués tôt vendredi matin lors d'une frappe aérienne américaine à l'extérieur de l'aéroport de Bagdad.

Peu de temps après l’assassinat, l'ambassade des États-Unis à Bagdad a exhorté tous ses citoyens à quitter l'Irak immédiatement.

Le meurtre de Soleimani marque une escalade dramatique des tensions entre les États-Unis et l'Iran, qui ont souvent atteint des pics depuis que le président Donald Trump a choisi, en 2018, de retirer unilatéralement les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei, qui a décerné, l'année dernière, la plus haute distinction du pays à Soleimani, a promis de "sévères représailles" en réponse à son meurtre

Le Pentagone a accusé Soleimani d'avoir comploté une attaque contre le complexe de l'ambassade des États-Unis à Bagdad et de planifier des attaques contre des diplomates et des militaires américains en Irak et dans la région.

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