AA / Gaza, Palestine – Istanbul / Mohamed Majed et Rania Abu Shamala
Les autorités palestiniennes de Gaza ont affirmé vendredi que des comprimés narcotiques avaient été retrouvés dans des sacs de farine acheminés par les États-Unis dans l’enclave assiégée par Israël.
Dans un communiqué, le bureau des médias du gouvernement de Gaza a indiqué que des habitants avaient découvert des antidouleurs de type Oxycodone à l’intérieur de sacs de farine issus de centres de distribution gérés par les États-Unis dans la bande de Gaza.
« Il est possible que ces comprimés aient été intentionnellement broyés ou dissous dans la farine, ce qui constitue une atteinte directe à la santé publique », a-t-il mis en garde.
Le bureau des médias a tenu Israël pour « pleinement responsable de ce crime odieux », accusant l'État hébreu de chercher à propager l’addiction et à « détruire le tissu social palestinien de l’intérieur ».
« Il s’agit d’une nouvelle composante du génocide en cours contre le peuple palestinien », a dénoncé le communiqué, qualifiant l’usage de drogues de « guerre douce dans un conflit sale contre les civils ».
Israël a prévu d’implanter quatre points de distribution d’aide dans le sud et le centre de Gaza, une initiative décriée par la communauté internationale et l’ONU, qui y voient une tentative de contourner les mécanismes onusiens. Selon des médias israéliens, ces points viseraient à forcer le déplacement de populations du nord vers le sud de Gaza.
Depuis le 27 mai, au moins 549 Palestiniens ont été tués et plus de 4 000 blessés par des tirs israéliens près des centres d’aide et des camions humanitaires, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit depuis octobre 2023 une offensive meurtrière dans l’enclave, ayant causé la mort de plus de 56 300 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ).
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba