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France : Une chanteuse sud-africaine se dit victime de violences policières

- Pretty Yende se produit en ce moment à Paris

Fatma Bendhaou  | 22.06.2021 - Mıse À Jour : 22.06.2021
France : Une chanteuse sud-africaine se dit victime de violences policières

France

AA/Paris/Fatih KARAKAYA

La soprano Pretty Yende, qui se produit en ce moment à Paris au Théâtre des Champs-Elysées dans la Somnambule de Bellini, a affirmé sur son compte Facebook avoir été victime d’un contrôle de police brutal à l’aéroport Charles-de-Gaulle, ce lundi.
Dans ce message posté mardi, la célèbre chanteuse décrit précisément ce qu’elle a subi lorsqu’elle a atterri à l’aéroport Charles de Gaulles à Paris.
« La brutalité policière est réelle pour quelqu'un qui me ressemble. J'ai toujours lu ça aux infos et la plupart de mes frères et sœurs finissent par être torturés et certains cas mortels font la une des journaux et des morts apparaissent soudainement avec des histoires inventées », note-t-elle.
Pretty Yende, qui a reçu des dizaines de commentaires de soutien, estime « être très très chanceuse d'être en vie » malgré « un traitement illégal et une discrimination raciale scandaleuse, une torture psychologique et des commentaires raciaux très offensifs dans un pays auquel j'ai donné tant de mon cœur et de ma vertu ».
Elle explique ainsi que les policiers « lui avaient pris toutes ses affaires, y compris son téléphone portable, et lui avaient dit d'écrire les numéros de téléphone de sa famille proche et de ses amis pour appeler avec un téléphone fixe »


- " Ils me regardaient comme si j’étais une criminelle"


« Pendant qu'ils me regardaient comme si j'étais un délinquant criminel, j'ai dit : ma batterie de téléphone est en train de mourir, pourriez-vous avoir un chargeur par hasard ? Le policier a dit : écoutez-moi attentivement, vous n'aurez pas votre téléphone... », s’étonne la jeune chanteuse qui n’explique pas les raisons de son arrestation.
Elle note que les policiers lui parlaient grossièrement, « la traitant comme une prisonnière ». Elle affirme qu’elle avait passé des heures « dans une cellule de rétention froide et sans lumière du terminal 2B contrôle douanier Charles de Gaulle à Paris ».
La chanteuse signale avoir entendu « plus de 10 policiers parler et rire dans le couloir », affirmant avoir pensé qu’elle « allait mourir ici ».
Pretty Yende ne précise pas comment elle était sortie. Son récit a été partagé par des milliers de fans.

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