Monde

France : Une centaine de mineurs isolés expulsés de leur lieu d'hébergement

- La minorité de ces migrants est contestée par le Conseil départemental de Haute-Garonne.

Ümit Dönmez  | 27.08.2022 - Mıse À Jour : 27.08.2022
France : Une centaine de mineurs isolés expulsés de leur lieu d'hébergement

France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Une centaine de mineurs isolés ont été expulsés de leur lieu d'hébergement par la police ce vendredi à Toulouse, dans le sud de la France.

Selon l'information rapportée par « Infomigrants », ces jeunes migrants étaient hébergés dans un ancien Ehpad de la ville, depuis février 2020.

Le média en ligne rapporte qu'une colonne de CRS a pénétré dans le bâtiment, vendredi 26 août au matin, pour vider le lieu de ses occupants, décrits comme des "mineurs isolés majoritairement originaires d’Afrique de l’Ouest, du Maghreb et d'Afghanistan".

Une quarantaine de camions de CRS étaient les lieux, dès 7 heures du matin, alors que les ONG et journalistes étaient interdits dans le bâtiment, au cours de l'expulsion.

Infomigrants, citant Médecins du Monde (MdM), rapporte également que les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et que plusieurs jeunes exilés ont été blessés "dans le mouvement de foule provoquée par les gaz lacrymogènes", l'un d'entre eux en état de choc, ayant dû être accompagné aux urgences psychiatriques.

Selon le site d'information sur la situation des exilés en Europe, ces mineurs isolés se sont trouvés sans logement ou proposition d'alternative, et patientaient encore vendredi après-midi, devant le bâtiment d'où ils venaient de se faire expulser.

- La question de la minorité

À l'exception de trois d'entre eux, ces jeunes migrants ont été déclarés majeurs par le Conseil départemental de Haute-Garonne et ceux-ci ont "déposé un recours devant la justice pour contester cette décision et faire reconnaître leur minorité," indique le site d'information.

Il cite la préfecture du département qui indique avoir proposé une "évaluation de leur situation administrative à tous les jeunes avant leur expulsion, afin de trouver une solution de relogement, mais que seuls quatre l'ont acceptée".

Cependant, Médecins du Monde indique que des jeunes exilés dont la minorité n'est pas contestée (au nombre de trois selon le Conseil départemental) ont reçu une proposition de relogement, l'ONG ne pouvant pas confirmer qu'une solution a été proposée aux autres jeunes migrants.

Selon Médecins du Monde, des solutions ont été proposées aux quelques mineurs dont la minorité n’est pas contestée. "Trois [hommes] ont été reconnus mineurs par le juge des enfants et ont été pris en charge par les services du Conseil départemental dans le cadre de sa compétence de protection de l’enfance", confirme de son côté le département.


Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.