France : les patrons de l’Ofast de Marseille mis en examen après la disparition de 400kg de cocaïne

- La commissaire divisionnaire de l’office anti-stupéfiant marseillais et son adjoint ont été mis en examen dans le cadre d’une enquête ouverte pour « importation et trafic de stupéfiants en bande organisée ».

AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Les deux dirigeants de l'office anti-stupéfiant marseillais (Ofast) placés en garde à vue en début de semaine, ont été mis en examen, après la disparition de 400kg de cocaïne, selon une information rapportée jeudi par la presse française.

Les deux hauts-gradés, dont une commissaire divisionnaire et son adjoint, ont été entendus sous le régime de la garde à vue par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et mis en cause dans le cadre d’une enquête ouverte pour « importation et trafic de stupéfiants en bande organisée », « faux en écriture publique » et « atteinte à la vie privée », selon les informations du journal Le Parisien.

D’après la même source, cette affaire a déjà abouti à la mise en examen de deux indicateurs et de trois enquêteurs de l’Ofast, dont deux ont été placés en détention.

Dans le détail, une opération antidrogue menée par l’Ofast au port de Marseille, en marge d’une livraison de produits stupéfiants en provenance de Colombie, a tourné au fiasco après la disparition de la marchandise.

La « livraison surveillée » avec l’accord des magistrats en charge de l’enquête, devait permettre l’interception de 200kg de cocaïne. À l’arrivée de la cargaison, ce sont finalement 400 kg qui sont arrivés sur le sol français.

La surveillance de la marchandise pendant plusieurs semaines n’a pas permis d’interpeller le chef du réseau, possiblement informé de l’opération policière qui était en cours.

Face à cet échec, les enquêteurs sont soupçonnés d’avoir écoulé les produits stupéfiants auprès de dealeurs locaux.

En effet, la perquisition menée sur le lieu de stockage de la marchandise plusieurs mois après son arrivée au port de Marseille n’a permis de retrouver qu’un seul et unique kilo de cocaïne, les 399 autres ayant littéralement disparu.

L’enquête a été transférée à Paris et confiée à la Juridiction nationale de la lutte contre la criminalité organisée (Junalco).