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France : Des familles de migrants, avec enfants, essaient de survivre sous les ponts de la capitale

- De plus en plus d'enfants sont recensés dans des campements de fortune installés sous des ponts de Paris, notamment dans le 19ème arrondissement

Ekip  | 06.12.2021 - Mıse À Jour : 06.12.2021
France : Des familles de migrants, avec enfants, essaient de survivre sous les ponts de la capitale

Ankara

AA / Paris

À Paris, un groupe de migrants, des familles avec enfants et des mineurs non accompagnés, lutte depuis des semaines pour survivre par temps froid dans un tunnel sous un pont.

Environ 200 immigrants en provenance de pays africains comme le Mali, le Burkina Faso, la Sierra Leone, l'Éthiopie, l'Algérie et le Maroc, vivent dans des tentes sous un pont du 19ème arrondissement de la capitale française, dans l'espoir que leurs demandes d'hébergement seront acceptées.

Linon, d'origine congolaise, a raconté son histoire et les difficultés qu'il a rencontrées à l'Agence Anadolu (AA).

Linon vit dans la rue depuis le 10 novembre avec son fils de 12 ans, qui a récemment subi une intervention chirurgicale. Les conditions climatiques froides mettent à mal le processus de rétablissement de son enfant, en même temps que sa propre santé se soit aussi détériorée.

Elle est venue en France en 2018, depuis elle attendait que la demande d'asile, déposée en dehors de la capitale, soit finalisée. Mais l'état de santé de son fils l'a poussé à venir à Paris, où les services sociaux les déplacent régulièrement.

- "L'état de mon fils me fait mal au cœur"

Linon, qui est incapable de se rassurer sur l'avenir proche avec son enfant, a déclaré : "Mon fils m'a demandé : Où allons-nous fêter Noël, maman? Dans une tente ? Où irons-nous ? Ça m'attriste tellement, ça me fait mal au cœur".

Linon essaie de survivre pour son fils, avec difficultés. Elle espère pouvoir s'installer dans un refuge où ils pourront rester en permanence.

- Les habitants du quartier aident les migrants face à l'indifférence de l'Etat français

Les habitants des villes de Pré-Saint-Gervais et de Pantin, qui sont proches du tunnel, sensibles aux difficultés liées aux conditions climatiques froides et pluvieuses, fournissent des repas quotidiens, et des vêtements aux migrants, comme des gants, des bottes et des manteaux, par l'intermédiaire des groupes de solidarité qu'ils ont formés sur l'application de messagerie instantanée "Whatsapp".

Agathe Cemin, l'une des riveraines qui a apporté de l'aide aux immigrés sous le pont, accompagnée de son bébé de 4 mois, a déclaré que certaines personnes vivent sous des tentes dans le tunnel pendant plusieurs mois, soulignant que leur nombre a augmenté avec l'arrivée de l'hiver.

La parisienne a indiqué qu'auparavant les migrants étaient majoritairement composés d'hommes, mais depuis quelques semaines, des familles avec enfants, dont un bébé de 18 mois, vivent dans le campement de fortune.

Agathe Cemin a souligné que les habitants et riverains essaient d'avertir les autorités sur la situation dans le tunnel, "parce que seuls, nous ne pouvons pas faire plus".

Le 28 novembre dernier, plus de 300 personnes, dont des habitants du Pré-Saint-Gervais, dans le 19e arrondissement de Paris, et des associations comme Utopia 56, ont organisé une marche pour rappeler les responsabilités des autorités.

* Traduit du turc par Tuncay Çakmak

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