France - Assassinat de Brahim Kessaci : le procès des suspects fixé à l’automne 2026
- Le procès des suspects de l’assassinat de Brahim Kessaci se tiendra du 19 octobre au 6 novembre 2026, a annoncé le parquet général d’Aix-en-Provence, après le rejet des derniers recours et la clôture définitive de l’instruction
Istanbul
AA / Istanbul / Serap Dogansoy
Le procès des suspects de l’assassinat de Brahim Kessaci se tiendra à l’automne 2026, a annoncé mardi le procureur général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, Franck Rastoul. L’audience est programmée du 19 octobre au 6 novembre 2026, « de manière prioritaire » compte tenu de « l’importance du stock de dossiers de criminalité organisée en attente de jugement ».
Brahim Kessaci, frère aîné du militant associatif marseillais Amine Kessaci, avait été tué en 2020 lors d’un triple assassinat, avant d’être retrouvé carbonisé dans un véhicule.
Après le rejet d’ultimes recours début novembre par la juridiction d’instruction compétente, qui confirmait la clôture de l’information judiciaire et renvoyait les mis en examen devant la cour d’assises spécialement composée, le dossier était en attente de fixation d’une date de procès et devait, à ce stade, être jugé dans l’année suivante.
L’annonce intervient dans un contexte marqué par l’assassinat, le 13 novembre dernier à Marseille, de Mehdi Kessaci, 20 ans, autre frère d’Amine. Le jeune homme, inconnu des services de police, a été tué par balles par deux hommes circulant à moto dans le 4ᵉ arrondissement. Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs.
Selon le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, plusieurs étuis de calibre 9 mm ont été retrouvés sur place. Les enquêteurs doivent déterminer d’éventuels liens avec le narcobanditisme ; aucune hypothèse n’est privilégiée à ce stade.
Âgé de 20 ans et récemment admis à l’école de police, Mehdi Kessaci a été identifié comme la cible d’un crime d’intimidation, selon le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, qui a évoqué un « point de bascule » lors d’une réunion interministérielle à l’Élysée. La famille Kessaci bénéficie depuis des semaines d’une protection policière en raison de menaces liées à des réseaux de narcotrafiquants.
L’assassinat a suscité de nombreuses réactions politiques. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a exprimé la « solidarité de la Nation » devant l’Assemblée nationale.
Une marche blanche avait été organisée samedi dernier à Marseille en hommage à la victime.
