AA/ Washington

Les États-Unis ont commémoré solennellement, vendredi, le dix-neuvième anniversaire des attaques terroristes du 11 septembre 2001.

Environ 3 000 personnes avaient alors perdu la vie, lorsque des pirates de l'air appartenant à l'organisation terroriste Al-Qaida ont attaqué les capitales financières et politiques des États-Unis.

Plusieurs des cérémonies commémoratives annuelles ont été annulées en raison de la pandémie de coronavirus, alors que les États-Unis continuent à faire face à la pire épidémie au monde.

À New York, les membres des familles n'ont pas pu lire les noms de leurs proches décédés à haute voix, au Musée et mémorial national du 11 septembre. Ils ont plutôt été diffusés par des haut-parleurs via des messages préenregistrés.

Les membres des familles étaient quand même invités sur le site, mais ils étaient tenus de porter des masques, et le grand public a été incité à ne pas se rendre sur les lieux.

Une cérémonie séparée, tenue au Pentagone, a été limitée aux hauts responsables du ministère de la défense et à des familles de disparus qui devaient visiter le site plus tard dans la journée.

Le président américain, Donald Trump, a salué la bravoure de ceux qui sont morts en tentant de reprendre le contrôle d'un avion détourné par des terroristes d'Al-Qaïda, en déposant une couronne de fleurs au mémorial national du vol 93 à Shanksville, en Pennsylvanie.

"Les héros du Vol 93 sont un rappel éternel que, quel que soit le danger, quelle que soit la menace, quelles que soient les chances, l'Amérique se relèvera toujours, se tiendra debout et se défendra", a-t-il déclaré.

"Les terroristes du Vol 93 avaient une quatrième cible en tête. Elle s'appelait : la capitale de notre nation. Ils n'étaient qu'à 20 minutes d'atteindre leur sinistre objectif. La seule chose qui se tenait entre l'ennemi et une attaque meurtrière au cœur de la démocratie américaine était le courage et la détermination de 40 hommes et femmes -- les formidables passagers et membres d'équipage du Vol 93", a-t-il ajouté.

Le leader d'Al-Qaida Oussama Ben Laden a revendiqué la responsabilité des attaques coordonnées du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles de New York ainsi que de l'attaque du Pentagone ce jour-là.

Les attaques ont été menées à l'aide de trois avions de ligne détournés par des terroristes d'Al-Qaida. Un quatrième avion, à destination de la Maison Blanche ou du Capitole, s'est écrasé dans un champ de Shanksville après que des passagers aient tenté de reprendre le contrôle de l'avion aux pirates de l'air.

Ce jour-là, près de 3 000 personnes ont été tuées, dont des ressortissants de 77 pays. Des centaines d'autres secouristes sont morts au cours des vingt dernières années de maladies qu'ils ont contractées en essayant de sauver des vies dans les ruines enfumées et poussiéreuses des attaques, en particulier à New York où d'épais nuages de cendres toxiques remplissaient l'air.

D'innombrables autres victimes furent atteintes, parfois mortellement, par les débris.

Avant de se rendre à New York, le candidat démocrate Joe Biden a déclaré qu'il avait décidé de suspendre toute activité liée à la campagne électorale ce vendredi, en raison de l'effervescence qui règne pendant le cycle électoral, et qu'il se concentrerait plutôt sur la commémoration de la tragédie.

"Je ne vais pas parler de moi aujourd'hui. Je vais uniquement parler du 11 septembre", a déclaré Joe Biden à la presse alors qu'il se rendait à Ground Zero à New York.

Et de conclure : "C'est un jour solennel. C'est comme ça que nous allons le respecter. Libre à vous de décider de ce que vous voulez dire, mais je ne tiendrai pas de conférence de presse."

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj