AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Les Présidents français et américain, Emmanuel Macron et Joe Biden ont eu un entretien téléphonique, au terme duquel il a été décidé que l’ambassadeur français aux Etats-Unis retournera outre-Atlantique, selon un communiqué publié mercredi par l’Elysée.

Cet entretien intervenait « à la demande » de Joe Biden « pour examiner les conséquences de l’annonce » de la rupture du contrat d’achat de 12 sous-marins par l’Australie.

Les deux chefs d’Etats « sont convenus que des consultations ouvertes entre alliés sur les questions d’intérêt stratégique pour la France et les partenaires européens auraient permis d’éviter cette situation » et « Joe Biden a fait part de son engagement durable à ce sujet ».

La France et les Etats-Unis « ont décidé de lancer un processus de consultations approfondies, visant à mettre en place les conditions garantissant la confiance et à proposer des mesures concrètes pour atteindre des objectifs communs » suite à la situation de crise générée par l’abandon du contrat des sous-marins.

Une rencontre entre les deux présidents a, par ailleurs, été planifiée dès octobre « pour parvenir à des points d’accord et conserver à ce processus tout son dynamisme ».

À noter également que les États Unis « réaffirment que l’engagement de la France et de l’Union européenne dans la région indo-pacifique revêt une importance stratégique, notamment dans le cadre de la stratégie de l’Union européenne pour la coopération dans la région (...), récemment publiée ».

Le communiqué indique notamment que Joe Biden reconnaît « qu’il est nécessaire que la défense européenne soit plus forte et plus performante, en contribuant de manière positive à la sécurité transatlantique et mondiale et en complétant le rôle de l’OTAN ».

Enfin, les « États-Unis s’engagent à renforcer leur appui aux opérations antiterroristes conduites par les États européens dans la région du Sahel, dans le cadre de leur lutte commune contre le terrorisme ».

Pour rappel, la France a vigoureusement dénoncé le comportement des Etats-Unis dans l’affaire des sous-marins, et estime que la confiance avait été rompu, suite à ce qui a été qualifié par le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian de « coup dans le dos ».