AA / Hamilton / Merve Aydogan
Le représentant de l'Iran auprès des Nations unies, Amir Saeid Iravani, a appelé lundi le Conseil de sécurité à condamner immédiatement les attaques israéliennes contre l'Iran et à demander des comptes à "l'agresseur et à ceux qui le soutiennent".
Amir Saeid Iravani a exhorté le Conseil de sécurité à "agir maintenant", lui demandant de "condamner cette agression, d'arrêter l'agresseur et de défendre la Charte".
"Son silence et son indifférence sapent sa crédibilité et les fondements de l'ONU", a-t-il déclaré, ajoutant que son pays "continuera d'agir dans le cadre du droit international".
"Israël a commis un acte d'agression flagrant contre l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Iran", a déclaré Amir Saeid Iravani lors d'une conférence de presse au siège des Nations unies à New York, qualifiant cet acte de "grave violation de la Charte des Nations unies et des principes fondamentaux du droit international".
Il a condamné la dernière attaque israélienne contre la télévision nationale iranienne lors d'une émission en direct, la qualifiant d'"attaque épouvantable, constituant un crime de guerre flagrant et une atteinte directe à la liberté de la presse".
"Cette agression est survenue alors que le sixième cycle de négociations nucléaires était sur le point de reprendre à Mascate", a noté Amir Saeid Iravani, ajoutant que Téhéran avait présenté "une nouvelle proposition visant à aplanir les divergences" et que les États-Unis avaient répondu avec "mauvaise foi".
"Sans les armes, les renseignements et le soutien politique des États-Unis, cette attaque n'aurait pas pu avoir lieu. Les États-Unis partageront la responsabilité de cet acte illégal. L'Iran prévient que tout pays soutenant l'agression israélienne sera légalement responsable des conséquences de cet acte", a-t-il ajouté, dénonçant le soutien militaire et politique des États-Unis à Israël.
Amir Saeid Iravani a souligné que l'Iran "n'hésitera pas à défendre son peuple, son territoire et sa souveraineté", tout en affirmant que, contrairement à Israël, "l'Iran respecte le droit humanitaire international".
"Nous n'avons pas visé de civils. L'Iran n'a pas attaqué Israël. L'Iran n'a pas déclenché de guerre", a-t-il soutenu, rejetant ce qu'il a qualifié de "fausse" menace existentielle utilisée pour justifier l'agression israélienne.
Les tensions se sont intensifiées depuis vendredi, lorsque Israël a lancé des frappes aériennes coordonnées et des attaques de drones sur plusieurs sites en Iran, notamment des installations militaires et nucléaires, poussant Téhéran à lancer des frappes de représailles.
Le 13 juin, Israël a lancé des attaques de grande envergure contre des installations nucléaires dans différentes villes iraniennes, ainsi que contre le haut commandement de l'armée.
Le chef d'état-major iranien, le commandant en chef des Gardiens de la révolution et certains commandants de haut rang ainsi que 9 scientifiques nucléaires ont été tués dans ces attaques, tandis que le nombre total de victimes civiles a été annoncé comme étant de 224.
La riposte de l'armée iranienne contre Israël à l'aide de missiles balistiques a fait 24 morts et plus de 500 blessés.
* Traduit de l’anglais par Alex Sinhan Bogmis