AA / Beyrouth / Youssef Hussein

Des affrontements ont éclaté, samedi soir, entre les policiers libanais et des manifestants devant le siège du Parlement (centre-ville) de Beyrouth, selon les informations partagées par le correspondant de l'Agence Anadolu (AA).

Ces rassemblements se sont tenus sous le slogan, "Nous n'en paierons pas le prix".

Dans ce cadre, des manifestants se sont rassemblés devant le Parlement pour protester contre la détérioration continue des conditions politiques et économiques dans le pays.

Les manifestants ont renouvelé leurs revendications, à savoir, l'indépendance du pouvoir judiciaire, la saisie des comptes des corrompus et la formation d'un gouvernement d’experts indépendants des partis politiques, à l'exclusion des anciens ministres, qu'ils accusent de corruption et d'incompétence.

Un correspondant d'AA sur place a indiqué qu'une charge policière a été lancée contre les manifestants, sans autre information quant à d’éventuels dommages matériels ou corporels.

Le Liban est, depuis le 17 octobre, témoin de manifestations populaires qui ont forcé le gouvernement de Saad Hariri à démissionner.

Des mouvements de protestations ont également été lancés en direction du siège de l'Association des banques et de la Banque centrale libanaise dans la capitale, à un moment où le Liban connaît la pire crise économique depuis la guerre civile de 1975.

Le Premier ministre désigné, Hassan Diab, poursuit depuis plus de quatre semaines des consultations afin de former un gouvernement qui est désormais confronté au rejet des manifestants, qui en appellent à la désobéissance civile.